Le 21 septembre, lors d’un concert à Montréal aux côtés de Dadju, le chanteur français Tayc a provoqué un incident diplomatique inattendu en jetant un drapeau burkinabè reçu depuis la foule. Le geste a immédiatement suscité l'indignation des Burkinabè présents dans la salle, poussant l'artiste à s’excuser publiquement.
Le drapeau, lancé depuis la foule en pleine performance, a été rapidement écarté par Tayc, qui semblait ne pas avoir identifié de quel pays il provenait. Ce geste a suscité une vive réaction, forçant l’artiste à prendre la parole peu de temps après : « Je demande pardon au peuple burkinabè ! En le regardant, je n’ai pas reconnu le drapeau. Je n’ai pas eu envie d’avoir un drapeau que j’aurais pu regretter, un drapeau d’où je ne sais quoi... Malheureusement, je l’ai déposé assez rapidement parce que je ne voulais pas prendre trop de risques. Je ne savais pas que c’était un drapeau de quoi, peut-être d’un pays que je ne connaissais pas. C’était quelque chose que je ne voulais pas me coller. »
Dans une tentative d’apaiser la situation, il a ajouté : « Je m’excuse auprès de tout le peuple burkinabè. Je suis vraiment désolé ! On respecte le peuple burkinabè. C’est un peuple frère et ce le sera toujours. » Malgré ces excuses, l’incident continue de provoquer des réactions contrastées.
Certains fans sur place ont accepté ses explications et validé ses propos. Cependant, sur les réseaux sociaux, le geste continue de faire polémique. Plusieurs internautes, notamment Burkinabè, expriment leur déception face à l'attitude de Tayc. Ils sont nombreux à rappeler que de grandes figures comme Nicki Minaj, lors de l’Afronation en juin dernier, avaient arboré fièrement le drapeau du Congo en signe de respect et d’honneur pour le pays. Certains estiment que Tayc aurait pu montrer le même engagement en acceptant le drapeau, même s’il ne connaissait pas son origine.
Les opinions restent divisées. Si une partie du public burkinabè semble avoir pardonné à l'artiste, d'autres réclament des sanctions plus sévères, allant jusqu'à exiger qu’il ne soit plus invité au Burkina Faso.