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Enquête: comment devient-on un homme dans la tradition Ewondo ?

Initiation Ewondo Cameroun Pour protéger l’enfant des mauvais esprits, on le fait faire le rite qu’on nomme le 'Mvenk'

Thu, 12 Oct 2017 Source: auletch.com

Dans la culture Ewondo, un enfant de sexe masculin est considéré comme un guerrier. Ce statut rend encore plus la naissance d’un garçon très délicate. Cette crainte se justifie par le fait que, les premiers mots qui lui seront prononcés vont influencer le reste de sa vie. C’est la raison pour laquelle, chez les Ewondo, il ne revient qu’aux femmes, la responsabilité d’aider les autres femmes à mettre au monde les enfants. Pour éviter de gâcher l’avenir du nouveau né, ce sont les membres de la famille de la femme qui s’occupent de l’accouchement ou une accoucheuse traditionnelle qui a bonne réputation au niveau de la communauté. Retenons aussi que ces mots prononcés, ne sont pas les mêmes lorsqu’il s’agit d’une fille.

Lorsque l’enfant sort totalement du ventre de sa mère, si c’est un garçon, les femmes poussent un grand cri pour annoncer la bonne nouvelle. En Ewondo ça se dit « ba bom eyenga’a ». Celui-ci annonce la venue d’un guerrier. Après la naissance, le nouveau né est soumis à une toilette à base d’écorces d’arbres sacrés et d’os de chimpanzé ou de gorille tout dépend de chacun. Le but de cette manœuvre, est de doter l’enfant d’une force surnaturelle, qu’il soit solide comme un rocher, faire de lui un véritable guerrier.

Pour protéger l’enfant des mauvais esprits, on le fait faire le rite qu’on nomme le « Mvenk » qui est similaire à une vaccination. Il consiste à effectuer sur l’enfant, une série de scarifications sur certaines parties bien précises du corps comme les pieds, les mains ou encore les joues qui agissent sur lui comme un bouclier de protection. Puis, quand il est âgé de 6 ou 7 ans, il passe à la circoncision. Soulignons que chez les Ewondo, la circoncision est une étape très importante dans la vie d’un enfant. C’est la raison pour laquelle, cette pratique se fait sur un enfant qui a déjà un âge avancé parce qu’ils estiment que c’est un passage pour devenir un vrai homme.

Ayant atteint la majorité c’est-à-dire 18 ans, il ne lui reste plus qu’a faire un dernier rite qu’on appelle le « Sô ». C’est un rituel dans lequel, le jeune est soumis à des épreuves, qu’il doit endurer jusqu’à la fin. Quand il réussit, il est alors considéré comme un homme. Après cette phase, il gagne son droit de pouvoir s’asseoir au milieu des aînés, discuter, boire et consommer même certains animaux dits réservés aux hommes.

Source: auletch.com