Entretien à bâtons rompus avec la reine des ‘Illuminati’ au Cameroun

Elle a 23 ans et fait déjà fureur à travers son art. Bekoungou Edith Sandrine est une jeune camerounaise dotée d’un talent assez spécial et peu valorisé au Cameroun.

Artiste make up des effets spéciaux, Sandrine est passionnée par ce que plusieurs qualifieront « d’horrible ».

La jeune artiste qui a débuté pour la première fois en 2016, dit être passionnée de tragédie et des films d’horreur.

« Déjà au départ je suis passionnée de tragédie et des films d’horreur. C’est en cette passion que je puise mon inspiration, » confie-t-elle aux journalistes.

Parlant de son parcours :

« J’ai commencé en 2016 mes amis avaient toujours peur de ce que j’allais encore créer, je me limitais à mes groupes sur les réseaux sociaux, ma famille détestait cela, ma mère était toujours en colère après moi. », se rappelle-t-elle.

Un art assez nouveau dans la société et peu accepté par les populations. Sandrine, raconte les difficultés qu’elle a dû rencontrer.

« Avec la superstition du Cameroun, on me disait que j’appelais le malheur sur moi. Un jour j’ai dessiné plusieurs visages sur le mien et une personne a publié cela sur Facebook, une amie m’a appelé pour me le dire, car les gens me traitent de ‘la reine des Illuminati au Cameroun. j’ai été choqué, découragé et j’avais peur que les gens ne voient que le mauvais côté qui est la superstition, alors j’ai dû arrêter. ».

Cet à travers Nana Deschamps, maquilleuse professionnelle des effets spéciaux que Bekoungou Sandrine va faire renaître sa motivation. La jeune artiste ne compte plus lâcher sa passion de sitôt malgré les critiques autour d’elle et la difficulté à se procurer les produits. Bekoungou Edith Sandrine est détentrice d’un BTS en logistique et transport.