Eugène Ebodé: du ballon à la plume

Eugene Ebode Image1 Rencontre avec cet auteur qui était footballeur avant de devenir écrivain

Fri, 27 Jul 2018 Source: cameroon-tribune.cm

Rencontre avec cet auteur qui, avant de devenir l’un des écrivains camerounais les plus prolifiques de ces deux dernières décennies, était un joueur de football.

«Mon père avait été footballeur dans sa jeunesse. J’ai repris un peu ses goûts. » Ce retour dans le passé effectué en quelques mots par Eugène Ebodé rappelle l’autre homme qu’a été ce célèbre écrivain. Un bref rappel. Parce que le football, c’était une autre époque, loin des essais, des romans, de la poésie, des contes et des nouvelles.

Elle est peut-être retournée cette face de son histoire qui le mènera au club du Dynamo de Douala et même à l’équipe nationale Junior du Cameroun au début des années 80, mais comme lui-même le confie, elle a été d’une importance capitale pour son apprentissage de la vie, l’effusion de ce côté prolifique et intuitif.

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Du foot, dit-il, il retient la rationalisation des temps forts, des temps faibles, des méditations, des monologues intérieurs ou des dialogues ouverts. Il apprend également à ménager à la fois le suspense et le descriptif.

Après sa période-football, l’essayiste et romancier de 56 ans choisit de s’installer en France. Là-bas, l’ancien produit du Collège Libermann de Douala, du Lycée classique de Bafoussam et du Lycée bilingue de Yaoundé se plonge dans des études supérieures. Il en résulte des années dans l’enseignement et la littérature.

Les fruits ne tardent pas à mûrir au travers d’œuvres touchant des sujets aussi variés que le génocide rwandais ou l’immigration. Ce sont : « Silikani», « La Rose dans le bus jaune », «Souveraine magnifique », etc.

A l’horizon, des récompenses pour consacrer sa plume : entre autres le Grand prix littéraire d’Afrique noire en 2014 ou la reconnaissance comme Chevalier des Arts et des Lettres en France.

Parmi les invités spéciaux du dernier Salon international du livre de Yaoundé en mai 2018, Eugène Ebodè revient avec un essai collectif : « Contre la nuit des ombres: les plumes de la colère ». Avec Gaston Kelmann, il en est le co-directeur de publication.

Source: cameroon-tribune.cm