Ce 21 juin, on a célébré au Cameroun la musique à travers des programmes spéciaux dans les médias et dans les espaces de spectacles où, les têtes d’affiche de la musique camerounaise du moment ont été une fois de plus en lumière.
Il faut dire depuis quelque temps, l’on observe une certaine effervescence autour de la musique camerounaise qui semble avoir été frappée par la grâce, avec notamment une flopée de jeunes artistes musiciens et chanteurs qui font un carton aussi bien au niveau national qu’international.
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Exit les Petit-pays, Sergeo Polo, Nkodo Si Tony et consorts ; place à Daphné, Mr.Leo, Salatiel, Stanley Enow, Tzy Panchak, Blaise B., Maalhox and Co qui inondent les ondes des radios locales et internationales, et occupent une place privilégiée sur les grilles de programmes des nombreuses chaînes de télévision dédiées à la musique. La nouvelle génération fait également le buzz sur la plateforme de diffusion de vidéo américaine YouTube, où les internautes se les arrachent.
Aujourd’hui la scène musicale camerounaise est dominée par une vague d’artistes, jeunes pour l’essentiel, qui ont imposé aux mélomanes leur style. Une musique, dite urbaine, qui est un mélange de world music et des influences sonores et rythmiques du terroir. Et il semble bien que cela accroche un certain public.
Ainsi en quelques mois, Locko, Dynastie Le Tigre, Mr Leo, Salatiel, Daphné, Shura, Mimie, Gasha, Magasco, Blanche Bailly, Mink’s etc. sont devenues les figures de proue de la musique locale. La moindre de leurs productions est attendue avec frénésie.
Et leurs airs sont repris en choeur par leurs milliers voire, millions de fans que l’on recrute dans toutes les couches de la société. Le succès médiatique de ces artistes est avéré. Le succès économique semble également suivre. Les raisons sont diverses. Les jeunes musiciens et chanteurs semblent bénéficier d’un environnement général favorable.
En effet, au-delà de leur talent, ils bénéficient d’un bon encadrement, notamment à travers une meilleure structuration des labels qui assurent la production de leurs oeuvres. Stevens Music, Big Dreams Entertainment, Blu Nation, Empire, Alpha Better Records, Zone 2 Rap, Ach4Life, New Bell Music etc. sont autant de maisons de production qui mettent avec professionnalisme les carrières de la nouvelle génération sur orbite. Par ailleurs, les musiciens et chanteurs à succès de l’heure bénéficient de l’émergence de nouveaux canaux de diffusion de leurs oeuvres, notamment des vidéoclips qui décuplent le succès de certaines chansons.
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Le spectre de rayonnement des oeuvres dépasse ainsi le cadre national. Par la force des choses, les artistes sont de plus en plus sollicités au-delà du pays. Ils sont devenus de véritables ambassadeurs du Cameroun et côtoient désormais sans complexes, les vedettes continentales du Nigeria, de la Côte d’Ivoire ou de la République démocratique du Congo. Cerise sur le gâteau, il existe une saine émulation et une remarquable solidarité entre les vedettes de la nouvelle génération.
Les artistes multiplient les collaborations qui apportent un plus à leurs travaux individuels. Davantage, la nouvelle tendance de la musique camerounaise est en parfaite harmonie avec l’environnement culturel et linguistique local. La « Kamer Touch », mélange d’anglais, de français, des langues locales et de l’argot camerounais est ainsi fort appréciée à l’international.
Assez pour avoir des fans …partout comme chante Mr. Leo ? La réponse semble être pour l’instant positive. Vivement que la bulle n’explose pas trop vite. Mais pour l’instant le son, le rythme et le show des KO-C, Tenor, Stanley Enow, Askia, Nabila, Magasco, Numerica sont assurément validés…