Faut-il rester silencieux face aux maux du pays ?

La question peut être posée. Ce qui est arrivé à Longuè Longuè est un message que les tortionnaires essayent d'envoyer à tous ceux et à toutes celles qui se dressent contre le système en place. Cela est-il suffisant pour décourager les artistes ?

Peupah Zouzoua pense que « trouver les mots face à une telle froideur reste impossible. On comprend donc pourquoi certains artistes préfèrent se cloîtrer dans le silence et jouer le rôle d'observateur ».

Pour le blogueur, il ne faut donc pas en vouloir aux artistes qui évitent ces genres de traitements inhumains en se contentant de fermer tout simplement leur bouche.

« Courage à l'artiste camerounais Longuè Longuè qui a dû affronter seul cette tempête qui l'a tant marqué. Au final, c'est mieux de laisser à Dieu ou bien ? », chute-t-il.

Sur Facebook où le blogueur a donné cet avis, les commentaires sont multiples dont celui-ci : « Raison pour laquelle moi je reste pacifique sur certains sujets sensibles du pays. Les réseaux sociaux sont bien. Quand tu prends position, on t'encourage. Quand la lecture de l'heure sonne, tu lis correctement l'heure seul. Et puis au final, tu te dis 'on va tous vivre dans ça comme ça, je ne parle plus' ».

Un autre intervenant se dit dépité par cette posture de trouillard validée par Zouzoua : « Je suis déçu par vos propos. On va jouer le rôle d'observateurs jusqu'à quand ? Pendant que nos enfants et petits frères s'enfoncent dans le mal, pourquoi pas dire c'est mieux de se mobiliser une fois pour toute ».