• Ko-c a reçu 50 000 francs de la SONACAM pour droit d'auteur
• Xzafrane trouve que c'est très insuffisant
• Il interpelle les dirigeants et les citoyens
Ces dernières heures, une histoire de 50 000 francs a été révélée. L’artiste camerounais Ko-c a reçu 50 000 francs de la Société Nationale de l’Art Musical Camerounais (SONACAM) qui s’occupe du droit d'auteur. La nature du montant a surpris un nombre important de personnes, y compris le rappeur Xzafrane qui s’est exprimé.
Après avoir reçu les 50 000 francs, Ko-c a publié un message accompagné d’une photo des cinq billets de 10 000 francs : « Merci SONACAM. J’ai reçu mes 05 billets de Marie Ngombè ! Je lance mon chantier une fois ».
Sur Facebook, Xzafrane a répondu : « Mon frère Ko-c, quel genre de fruit peut-on attendre d'un arbre pourri jusqu'à la racine ? Le droit d'auteur souffre exactement du même problème que tous les secteurs au Cameroun. Nous subissons les conséquences normales de la longévité au pouvoir et de la méchanceté de nos dirigeants ».
Xzafrane a enchaîné : « Les conséquences normales d'un peuple qui a peur de prendre ses responsabilités en main et dire non. Le mouvement "On a trop supporté" (OTS) est un cri de détresse qui s'applique aussi bien dans le secteur de l'enseignement que dans l'agriculture, l'art et tous les autres secteurs ».
Celui qui est également réalisateur et entrepreneur ne s’est pas arrêté : « Mais la question est de savoir, jusqu'à quand allons-nous continuer à supporter ces gens ? Parfois j'ai l'impression que l'excès d'amour pour notre pays nous aveugle et nous fait accepter l'inacceptable. Petite question simple, quel est le secteur qui se porte vraiment bien chez nous ? Je me ferai peut-être encore insulter comme souvent, mais à un moment, vous/nous qui avez/avons la voix qui porte n'aidez/n'aidons pas beaucoup à faire avancer les choses. On la boucle et on ne bouge le petit doigt que quand ce qui arrive chaque jour aux autres commence à nous arriver ».
Voilà qui a le mérite d’être clair. Aujourd’hui, c’est 50 000 francs. De par le passé, des artistes ont eu moins que ça.