Germain Tabos pour un réveil d’Afrique

Germain Tabo Germain Tabos

Tue, 12 Apr 2016 Source: camer.be

L’artiste engagé refait surface avec un single qui balise le chemin à un album de sept titres, et dont les messages portent essentiellement sur l’éveil de la conscience collective et le travail pour le développement du continent.

Comme chez la plupart des talents, l’artiste dit se heurter à un réel problème financier pour la production et la promotion de ses œuvres.

S’il est vrai que sous d’autres cieux la musique nourrit son homme, tel n’est pas toujours le cas au Cameroun. Ils sont en cas comptés au bout des doigts ces chanteurs qui parviennent à joindre les deux bouts.

La conjoncture économique oblige. Dans le contexte actuel marqué par la quasi inexistence d’une société des droits d’auteurs depuis les récentes tractations à la Socam, la situation s’est d’avantage empirée.

Les artistes camerounais sont dans le qui vive, en attendant l’aboutissement d’un processus de fusion Cmc­Socam pour en faire une société qui jusqu’à présent reste problématique.

La vérité c’est que pendant que certains se lancent dans les revendications infructueuses, il y en a qui comprennent qu’il faut travailler, laissant les soins aux pouvoirs publics de faire leur boulot.

C’est le cas de Tabos dont le maxi single qu’il vient de mettre sur le marché « fait déjà fort »

De l’engagement dans l’âme et dans l’esprit comme dans toutes ses œuvres musicales, l’artiste se veut très engagé et déterminé à faire changer les mentalités.

Le Single intitulé « Il élé Africa » qui est en fait un chant de ralliement, interpellant les africains à rentrer travailler pour le développement harmonieux de l’Afrique et du Monde en est une parfaite illustration.

De son vrai nom Fouedjou Guimekeu Germain Du­Rosier et originaire de Bafou dans le département de la Menoua, région de l’Ouest, Germain Tabos fait partie de la génération consciente qui prouve que l’on peut encore en la jeunesse.

C’est depuis l’enfance qu’il a été mordu par le virus de la chanson, Bref, depuis le cycle primaire entre 1994­1995 alors élève au groupe I de Bafang.

« J’ai surtout débuté comme danseur et j’ai fondé plusieurs associations culturelles qui ont remporté plusieurs prix », indique le panafricaniste.

Aujourd’hui, le jeune talent camerounais ambitionne de conquérir le monde par la chanson, et surtout raffermir les cœurs de ses frères africains ? Unir les hommes afin qu’ils puissent vivre dans un monde de paix en s’aimant mutuellement.

L’un des défis majeurs qu’il se donne c’est la construction d’une fondation pour la formation des jeunes artistes, aux fins de donner la chance à tout le monde de se frayer un chemin dans le domaine de la Musique.

Le premier album de Germain Tabos remonte de 2008 avec pour titre « Cameroun mon pays ».

Un titre qui a fait sensation et qui continu encore à faire des merveilles dans les milieux du Show Biz.

En 2010, sous le Label de MDS production, un autre album verra le jour, mais cette fois à travers le groupe « Destin » constitué de quatre jeunes.

L’album portera le titre « on clap les mains ». Le nouveau produit qui arrive actuellement est le fruit d’un travail ardu, puisque 2010, l’artiste a pris du temps pour observer et analyser l’Afrique et ses mœurs.

Pour lui, Le problème de l’africain c’est l’africain lui­même. « Sinon qui appui sur la gâchette pour tuer en Afrique ? Qui trahi qui ? Qui trompe qui ? », S’interroge­ t-­il.

Dans le fond, ce que l’on retient de cette analyse c’est que les problèmes des africains n’ont jamais été l’occident.

C’est l’africain qui se lève contre son frère. « Ça fait mal de voir quelqu’un trahir son frère pour les besoins personnels », ajoute l’artiste.

Le Single actuellement disponible est donc un moyen de sensibilisation pour permettre aux uns et aux autres de comprendre la nécessité de s’unir pour bâtir afin de faire de l’Afrique un continent où il fait bon vivre seulement, l’artiste dit rencontrer de sérieux problèmes quant à la production et la promotion de ses œuvres, compte tenu des moyens qui font défaut.

Certainement qu’un jour les hommes d’affaires camerounais comprendront qu’ils peuvent aussi investir dans l’art comme ailleurs où la musique contribue inéluctablement au développement

Source: camer.be