Hans Mbong : «Le CCC est un pas de plus, n’en déplaise au détracteurs»

Promoteur culturel et nouvellement Responsable du Centre Culturel Camerounais, Hans Mbong fait partie des rares jeunes qui a apporté du leur dans le développement de la culture en termes d’organisations d’évènements ; promoteur du grand festival COULEURS URBAINES, il vient d’être porté à la tête de la direction du Centre Culturel Camerounais.

Ambitieux, opiniâtre et déterminé, Hans Mbong reste tout de même conscient de la hauteur d’un tel challenge. Rencontré lors des Journées Portes Ouvertes qui officialisent le lancement de cet espace complètement relooké, Tonton Hans nous livre ses impressions.

Hans Mbong bonsoir merci de nous recevoir dans votre tout nouveau bureau.

Bonsoir culturebene, bonsoir à tous les internautes, et merci de nous faire le plaisir d’être présents à ces JPO (Journées Portes Ouvertes) du CCC.

On vous sait très ravi par rapport à cette sollicitation au CCC en tant que responsable, mais on aimerait déjà savoir comment s’est fait le casting ?

Très honnêtement, je ne saurais rentrer dans les secrets de Madame Ama Tutu Muna, ministre des arts et de la Culture ; tout ce que je puis vous dire c’est qu’un jour il m’a été proposé de suggérer un plan d’animation pour le Centre Culturel Camerounais, chose que j’ai faite. Vous savez, je n’étais pas le seul dans ce cas car d’autres personnes ont également été approchées.

Donc je ne saurais véritablement dire le « pourquoi ?» ni le « comment ?» de ce choix porté sur ma modeste personne. Sinon, on pourrait retrouver en cela un relent de responsabilisation de la jeunesse telle que recommandée par le Chef de l’Etat, amener les jeunes à apporter leur contribution au processus de développement de la Nation de façon efficace…

On sait que le MINAC a également conventionné votre festival, COULEURS URBAINE, certainement c’est aussi au vu d’une telle expérience que vous vous retrouvez ici aujourd’hui ; sinon, où en est le festival en question ?

Entre autre, ça se pourrait ; on peut tout aussi considérer cela comme élément ayant favorisé cette décision. Le festival est en mode « pause » pour le moment, mais il revient très bientôt, parce qu’il faille tout de suite rassurer que la gestion du CCC ne vient aucunement compromettre le fonctionnement du festival. Pour ceux qui le savent, Couleurs Urbaines en termes de contenus n’est pas très loin des objectifs et idées du Centre Culturel Camerounais en ce sens que le festival comptait une pluralité d’activités notamment la danse, la peinture et les taggs, la musique, etc.

Donc le choix porté sur moi pourrait tout aussi émaner de cette grosse expérience. Pour revenir au CCC, les travaux extérieurs du bâtiment ont été pensés en grande partie par moi et mon équipe.

Alors, un bilan à mi-parcours de ces JPO au CCC ?

Je dirais qu’il est largement positif, et par là on comprend aisément qu’il y avait une réelle attente relative à des espaces de ce genre dans la ville de Yaoundé voire le Cameroun en général. Un espace qui nous ressemble, un espace qui nous rassemble, un espace qui parle de nous et qui nous fait vivre : On est au Mboa, on chate le langage de chez nous, on mange les mets de chez nous, dans un cadre totalement refait qui répond aux normes de l’innovation avec beaucoup de couleurs.

Le public se manifeste véritablement, il se compte dans toutes les tranches d’âges et toutes les couches sociales. Nous sommes très agréablement surpris, n’en déplaise à ceux qui pensent que « c’est trop peu pour beaucoup de bruits », nous disons que nous sommes un établissement culturel et rien à voir avec des salles de fêtes, c’est un lieu pour travailler, il y a la salle de répétitions pour les orchestres et artistes, une salle de danse climatisée qui obéit aux normes internationales, et notre salle de spectacles est vraiment adéquate, équipée d’un dispositif de brouillage afin que les téléphones soient mis off automatiquement ; parce qu’on a très souvent remarqué que certaines personnes n’hésitent pas à répondre à un coup de fil sans toutefois se gêner et c’est le voisin qui s’en plaint. Venez tout simplement constater par vous-mêmes et ne prêtez pas le flanc à tout ce qui se dit sur la toile. C’est vrai, d’aucuns aimeraient voir les choses aller très vite, mais j’estime qu’il faille apprécier également les efforts consentis.

Sinon, quelles sont les attentes personnelles du Responsable que vous êtes, à la fin de ces Journées Portes Ouvertes ?

A la fin des JPO nous espérons pouvoir changer quelque chose dans l’imagerie populaire, faire connaitre ce lieu, en faire le rendez-vous premium des artistes, des acteurs culturels et du public en termes d’offres culturelles.

C’est un lieu de détente, avec toute la diversité culturelle de chez nous en salle comme à l’extérieur. Nous offrons un espace de travail professionnel. Parce qu’il y en a qui veulent préparer leurs scènes professionnellement, et tranquillement. Alors nous les leur offrons.

On va sortir avec les contacts utiles…

Pour l’instant nous ne saurions donner des contacts téléphoniques officiels, mais écrivez-nous déjà à l’adresse mail cccyaounde@gmail.com