Le dernier single purple lamborghini de Ténor a récemment soulevé les polémiques sur le pseudo combat qui divise les fans de rap. Ca m’a rendu nostalgique sur les commentaires lors de la sortie de « Arrêtez » de Pit Baccardi, qui a lui aussi ajusté son style à ce qui se fait actuellement.
Cependant il est plus évident pour Ténor et tout autre artiste de la jeune génération de faire dans la tendance, d’autant plus que le public est très poussé vers cela.
Alors quant aux artistes Old School, qu’en est-il? Ya t-il encore de la place pour eux? Doivent-ils automatiquement s’adapter afin de trouver une place au soleil? Car le constat est clair. C’est les artistes new school, qui sont les plus aimés, qui ont les têtes d’affiches dans les meilleurs évènements (tous les gombos…rires), et les anciens sont souvent obligés d’organiser leurs propres évènements à l’instar du concept Koubalanta de Tonton Boudor.
La relation entre les anciens et les nouveaux
Des éléments me permettent de dire que ce n’est pas toujours le grand amour entre les anciens et les nouveaux, premièrement les initiatives des anciens pour solidariser la musique urbaine telles que le Synamur (Syndicat National des Musiques Urbaines) sont formées à grande majorité par les anciens (Krotal, Boudor, Les clés…). Les jeunes reprochent aux vieux leur conservatisme, de vouloir tout contrôler… voir article lien
Secundo, nous avons des clashes! Les réseaux sociaux sont souvent le théâtre de disputes entre anciens et nouveaux. Les cas les plus récents sont Alberto les Clés et Franko, ensuite Boudor et Dj Bilik, enfin le clash qui a abouti à la sortie du Hit «Les sorciers», notamment le clash entre Maahlox le Vibeur et Tony Nobody, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Mon point de vue
Puriste 100% à la base, j’ai du revoir ma position par rapport à plusieurs facteurs, notamment celui du temps. Il est quasiment impossible d’arrêter le temps et l’évolution des choses. Ceci ne se limite pas qu’à la musique mais dans tous les domaines. Cependant, c’est une chose d’évoluer mais évoluer en bien serait mieux. Je suis contre la pauvreté et légèreté lyricale qui caractérise la génération contemporaine (Je choisirai de ne citer personne). Le rêve d’une génération serait que la relève fasse mieux, cependant concernant la qualité des textes, la profondeur, le travail artistique.
Malheureusement pas besoin d’être Einstein pour se rendre compte que les œuvres musicales d’antan étaient plus travaillées. Les artistes ne font vraiment plus du live, et l’auto tune n’arrange pas non plus les choses… Forcément, il ya des exceptions à la règle.
La génération contemporaine doit se doter de l’exigence et de la rigueur qui caractérisaient les anciens, quitte à rester dans le registre tendance et appliquer. La production d’une œuvre artistique n’est pas un jeu, mais une question de vie ou de mort. Quand je lis des profanes de la musique faire des critiques telles que sur la dernière sortie de Mink’s et Ténor du genre le beat est bâclé, l’œuvre n’est pas aboutie…ce n’est pas une bonne chose Les agendas souvent très chargés ne favorisent pas, pour cela je suggérerai peut-être de ne pas se lancer si on n’est pas sur de pouvoir peaufiner une œuvre d’un certain standard.
Des collabos entre anciens et nouveaux devraient se multiplier
Je suis content de voir One By one de Magasco et Baccardi, le dernier Krotal et Magasco… La musique est faite pour l’échange et le partage. Vieux et jeunes doivent laisser les clashes et travailler ensemble, non seulement pour le bonheur des fans et mélomanes, mais aussi pour hausser le standard de la musique camerounaise.
Les promoteurs ne doivent pas uniquement penser business, mais promotion de la musique
On me dira que je rêve, car les promoteurs sont avant tout des businessmen qui veulent faire du chiffre. Par conséquent, il est plus évident de faire des concerts avec en affiche les artistes qui buzzent car l’affluence est assurée, et aussi les rentrées!
Et si les anciens étaient invités dans des concerts tels que le triple O, le concert de Booba, Maître Gims et non uniquement les artistes tendances. Je profite en passant pour saluer l’initiative de Ach For life (manager de Mink’s) pour le concept Urban Ladies, où il a invité les filles de l’heure mais également la légende Lady B, qu’on ne présente plus.
Voilà mon avis. En passant j’irais voir les anciens ont du créer un concept Old School Night, dont la première édition se tiendra à Yaoundé New plan B, descente vallée Bastos à partir de 19 heures. Il y aura Tonton Boudor, Krotal, Sadrak , Koppo et bien d’autres.