Le bassiste amorçait à peine la trentaine. Hommage !
Les plus aimants diront qu’il a été arraché à la vie. Brutalement d’ailleurs. Il était âgé de 33 ans à sa mort, le 20 novembre 1996.
Kotto Bass ou Nyamsi Kotto Auger Théodore pour l’état civil, malgré que son étoile commençait à peine à briller, reste sur l’échiquier africain l’un des artistes les plus brillants de sa génération.
Un talent immense et surtout inoubliable. Inoubliable à l’instar de ses trois galettes discographiques qu’il a laissé à la postérité. De Edith ndola’a ngo à Soukous fusion en passant par My last song qui continuent de faire trémousser nombre de fans aux travers des titres tels Edith, Concours de patience, Oke Mado, Papa Promesse, Folo Folo, J’aime tout le monde, Bamenda.
Des chansons qui sont encore fredonnés sans répit par des mélomanes qui pleurent toujours la disparition d’un bassiste au doigté magique et singulier.
Avec une humilité touchante, Kotto Bass avait déjà imprimé sa marque dans un paysage musical qui plus tard, et c’est après sa disparition, sera violemment secoué par une vague de musiques étrangères déterminée à s’implanter par tous les moyens.
Avant même que l’on ait commencé à parler des autres virtuoses de la guitare basse que le Cameroun a enfanté, Richard Bona, Tumba Minka, Sabal Lecco…
Le jeune Auger Théodore produisait déjà les plus belles partitions de basses pour le compte du Makassi Band Connection de Sam Fan Thomas dont il a été « le plus fidèle disciple et chef d’orchestre » affirme Sam.