Je n’ai pas de blème avec mon poids- Clément-Laure Mahele

Etudiante en Droit-Master à l’Université de Yaoundé II-Soa, on est facilement et directement attiré par son physique avantageux de reine de beauté au préalable.

Mais sans prétention aucune, ni farce de queen, celle qui est accessoirement mannequin conquit lucidement l’atmosphère puisque son intelligence se mêle à la fête. Clément-Laure Mahele est une jeune camerounaise dont les rêves vont au-delà de ses aspirations actuelles car elle est en compétition pour le titre de Miss Nations-Unies Cameroun 2015 ; après avoir passé les étapes précédentes avec brio.

Un thème au centre de son attention : le veuvage… Elle est tout à fait prête à glaner les suffrages pour décrocher haut la main le précieux diadème, être couronner Miss au soir de la finale ; et entamer sa marche en avant. Voici notre entretien très édifiant et sympathique avec Clément-Laure Mahele.

Bonjour Laure, tu es un jeune mannequin camerounais, candidate au concours Miss Nations Unies Cameroun pour le compte de l’année 2015. Comment vas-tu déjà?

Je vais bien merci et vous!

Je suis au pays mama ! djoss nous, qu’est-ce que le concours Miss Nations Unies?

Ce concours c’est la Miss des Députés Juniors. Donc, c’est l’association camerounaise des Nations Unies qui l’organise.

Pourquoi t’es tu présentée?

J’ai eu envie de me lancer parce que ça me plait bien de défiler devant les gens et j’aimerais aussi savoir ce qu’on ressent lorsqu’on est sur scène…

Quand je gniè la qualité que tu es déjà finaliste là, c’est vrai que tu es mo’ mais dis moi en solo entre nous, il n’y a pas un réseau là-bas que tu as djoum pour être finaliste?

Non, non ! Je n’ai djoum aucun réseau ! Pourquoi toujours pensé qu’il y’a un réseau quelque part ?! J’ai juste eu la chance de m’inscrire rapidement à la fin et d’arriver à la demi-finale et d’être parmi les 16.

A la demi-finale, tu étais quantième?

Il y’avait deux zones, la zone A et la zone B. Nous étions 6 à la zone B et je suis sortie la Miss de la zone B. on voulait trois, je suis sortie la première.

Donc tu a littéralement écrasé all les autres nga’?

Oui, j’ai eu la chance ce jour-là, d’avoir bien presté. C’est vrai qu’au début pendant le débat, ce n’était pas vraiment ça mais à la fin je me suis lâché et ils ont aimé !

Et qu’est-ce qui t’a poussé ou motiver à t’y présenter?

Je dirai plutôt que ce qui a fait en sorte que je puisse arriver jusqu’aujourd’hui. Lorsque nous avons choisi les thèmes et que je suis tombé sur celui du veuvage, j’ai dit je vais seulement aller jusqu’au bout. Je me dis les veuves, ce sont les femmes comme toutes les autres, elles ne choisissent pas de l’être ; pourquoi créer une distance entre celles qui sont encore mariés et celles qui sont veuves ?!! Donc, je suis là pour elles et je ferai le nécessaire…

Tu djoss de ton thème comme ci tu es toi aussi veuve hein !!! J’espère que tu n’es pas veuve en passant?

(sourire) Non, je ne suis pas veuve ! Au fait, mon thème c’est « Femmes et tradition : le cas du veuvage ». Nous voulons savoir si aujourd’hui avec la pratique des rites, est-ce que c’est ce que les ancêtres ont prévu avant ? On se dit la tradition a prévu si ou ça… Et donc la veuve doit se réorganiser. Maintenant, encadrons-là. Mais est-ce qu’aujourd’hui, cela se passe vraiment ? C’est un peu dans ce cadre là que mon thème est centré.

Les lecteurs vont se demander si Clément-Laure Mahele qui n’est pas veuve, candidate à Miss Nations Unies Cameroun est-elle prenable comme tu es mo’ là ? Est-ce qu’on peut te tchat’?

(sourire) oui, quelqu’un peut me tchat’ ! Ce n’est pas parce que je défends les veuves que je suis forcément veuve. Il ne faut pas forcément être veuve pour les défendre. Il faut se mettre à leur lace aussi parfois. Nous sommes appelées à être veuves – chose qu’on ne souhaite pas – et comment ça va se passer ?! Nous devons déjà préparer cela dès maintenant.

Et quels sont les moyens que tu mets en œuvre pour atteindre ton objectif, celui de Miss à la finale?

J’approche les veuves, pour avoir plus d’idées et qu’elles me racontent en général ce qu’elles ont vécu. Et pour qu’ensemble, on essaie de trouver une solution. J’ai déjà approché une veuve depuis 15 ans ! Elle a eu à me relater les situations qu’elle a eues durant le veuvage. Les violences qu’elle a eues. Le fait que sa belle famille l’ait laissé tombée. Mais aujourd’hui, petit à petit, elle s’en sort ; elle subvient aux besoins de ses enfants.

Donc ça t’a touché en fait ! Quelles sont les atouts que tu penses avoir par rapport aux autres candidates ? Quelle est ta valeur ajoutée?

Le fait que je suis une dame de cœur ! Le fait de grandir dans certaines conditions, de grandir sans son père même comme le mien n’est pas décédé. Donc, je me mets à la place des orphelins, de celle-là qui se mariera un jour et qui perdra peut-être son mari ! Je commence déjà à assimiler le veuvage…

On ne te souhaite de décéder le même jour à la même seconde que ton mari ! Mais tu as dis tout à l’heure que tu es femme de cœur ? Donc tu as le gros cœur?

(Rires) Non, pas le gros cœur ! Mais j’ai un grand cœur…

Quelles sont tes mensurations puisque tu te présente à ce concours qui est une compétition de très haute envergure en principe, vu le nom qui est mis en avant?

J’ai 23 ans, je fais une taille de 1mètre75, avec un poids de 55 kilos.

Tu es sûr que tu tchop mo’ ? On sait que les Miss se restreignent souvent. Donc, tu tchop all sans pb?

Oui, je mange bien ! Mais non, je ne fais pas d’excès. Je tchop tranquillement, je n’ai pas de problème avec mon poids.

Tu tchop et tu yamo alors?

(Rires) Oui, je tchop et je ya mo!