21 ans sonnés, la perle qui illumine l’Université de Yaoundé I notamment en Master 1, vient de réalisé un challenge en enfilant l’écharpe de la 2ème Dauphine du Concours national MISS PRESTIGE édition 2015.
Elle va enfin pouvoir matérialiser un désir qui la hante depuis des mois, celui d’apporter tout son soutien aux femmes incarcérées. Voici son récit au sortir de cette grosse aventure…
Ça n’a pas été facile du tout mais vous vous en tirez deuxième dauphine ; ce résultat vous satisfait-il ?
Totalement satisfait et contente pour la Miss ; c’était la décision du jury et seul lui est juge dans ces cas là. Je suis Deuxième Dauphine, d’autres voulaient cette place certainement mais la bataille était rude, alors je ne peux qu’être heureuse.
On se souvient qu’à un moment du parcours vous accusiez des crises de nerfs, de la frustration même, au point de vous replier sur vous-même et d’être à un doigt de claquer la porte. Qu’est-ce qui finalement vous a redonné l’envie de continuer ?
Vous savez quand on se lance dans des compétitions de cet acabit, il faut vraiment être préparé : psychologiquement, physiquement. Là je comprenais véritablement ce que cela comportait et ce n’était pas du tout évident. Comme c’est le cas dans tout groupe, le problème de cohabitation se pose, mais le goût de l’aventure et la motivation ont été plus forts. Voilà comment je réussie à tenir le long de ce parcours.
L’une des armes qui vous auront permis d’enfiler votre écharpe c’est le thème que vous avez choisi, sur à la réinsertion des femmes sorties de prisons, dans la société. Qu’est-ce qui vous a inspiré ce thème ?
Je m’étais rendue à la Prison Centrale de Kondengui à l’occasion d’une cérémonie de remise de dons aux enfants des femmes incarcérées. Vraiment j’ai été à la fois choquée et émue de voir ces femmes et leurs bambins à leurs côtés.
J’ai écrasé une larme, et me suis promise de tout faire afin que ces dernières ne puissent avoir ne serait-ce que de quoi survivre, un peu d’aide financière, à leur sortie de prisons pour le bien de leurs progénitures. Au moins elles ne mendieraient pas.
Vous sentez-vous prête pour une telle expérience ? Effectuer des descentes dans des prisons…
Dans tout ce que l’on fait il faut s’armer de courage, de motivation, de détermination ; et c’est pas ce qui me manque. Alors oui, je me sens parfaitement prête parce qu’avant tout ce sont des êtres humains, la seule différence étant que pour une raison ou une autre, elles aient commis des délits.
Cela n’enlève en rien qu’elles ne sont pas moins des être humains, des mamans, des femmes à part entière.
Un message à passer, relatif à d’éventuels soutiens ?
Comme je l’ai relevé lors de mon discours, pour mener à bien ma mission, j’aimerais créer une plateforme ou une association visant à mobiliser les fonds.
De ce fait, tous ceux et toutes celles qui voudraient m’aider, prière de se rapprocher du Comité d’organisation MISS PRESTIGE CAMEROUN.