Locko
Locko Samba Charles Arthur connu à ses débuts comme Charmey Locko est un artiste authentique. Celui qui a raflé deux Canal d’Or à la 11ème édition ne compte pas s’arrêter là, petite ballade dans cette lockomotive Sawa très particulière.
Tes débuts dans la musique
La musique a été très présente dans ma famille. Je suis un « muna sawa ». Durant mon enfance j’avais l’habitude d’aller voir un de mes oncles qui jouait 9 instruments. Il apprenait à chaque neveu un instrument différent. Il m’a initié à la guitare mais je me suis très vite lassé de cet instrument. Ma sœur apprenait du piano. Un jour alors que toute la famille était au salon, ils entendent jouer au piano et tellement surpris en venant regardé ils m’ont trouvé sur le piano.
J’avais appris cette chanson de ma sœur seul. Je n’ai jamais voulu faire l’école de solfège, de chant et le reste je voulais juste reproduire ce que j’entendais. J’ai crée mon compte Youtube parce qu’étant casanier, c’était le seul moyen de montrer et de partager ce que je savais faire tout en restant dans ma chambre. Ensuite j’ai fait des concours tel que Challenge Vacances, un jour j’ai voulu passer a l’étape supérieure et avec mes économies j’ai décidé de me lancer en faisant un petit vidéogramme avec mon ami. 2013 j’ai obtenu mon BAC et réussi au concours de Polythèque et le désir de chanter était tellement fort que j’ai abandonné tout pour faire ce que j’aimais. Contre vents et marrées j’ai choisi la musique donc il fallait dans ce choix le faire bien pour prouver aux proches et autres que c’était mon choix, le bon choix.
Et la suite ?
Je fais le featuring avec Numérica sur le titre « Perfect Girl » sorti en 2014, on crée le Label Big Dream avec deux amis et des contacts. « Margo » voit le jour en janvier 2015. Chez Big Dream j’étais le directeur artistique, mon manager devient le coproducteur. Les collaborations ont suivi avec Michael KIESSOU, Daryl, Stanley ENOW, etc.
Ton album ?
Je n’ai pas d’album juste un EP Extended Play. Je voulais présenter de manière brute un ensemble de choses que je peux faire. L’album est en préparation.
Tes modèles musicaux ?
Charlotte DIPANDA, Tom Yom’s, Usher, NEYO, Chris BROWN, etc. j’étais vraiment accro à la musique. Quand je prenais l’album d’un artiste, c’était pour l’étudier complètement et le reproduire à ma manière. C’est ainsi que j’ai travaillé ma technique. A la maison on m’appelait ‘’Juke Box’’ parce que je pouvais jouer et chanter de 8h a 8h non stop. Mais à un certain âge avec les conseils d’un ainé, je suis devenu original : Locko. Pendant 6 mois je n’ai écouté que la musique camerounaise et africaine et au sortir de la j’étais tellement ouvert et mon univers artistique s’est agrandi. Mon exercice quotidien est d’essayer de mélanger tous ces rythmes à savoir le RnB, la Soul avec du local.
Une voix de Lover ?
Cela dépend je peux me servir d’une expérience d’un proche et chanter comme cela peut être le fruit d’une expérience personnelle. ‘’ Sawa Romance’’ est mon histoire et je pense que c’est pour cela qu’elle est celle qui a le plus touchée mes fans. Je le remarque tous les jours lors de mes prestations quand le public chante ce titre.
Comment on se sent quand on rafle deux Canal d’Or ?
Beaucoup de pression. Au moment où j’ai reçu ces trophées tout ce que j’avais prévu dire a disparu, je suis resté sans voix. On se sent bien parce qu’on se dit que toutes ces nuits que l’on passe à bosser, tous ces challenges portent des fruits. C’est la manifestation de mes fans qui traduit la hauteur avec laquelle ils m’ont pris. Mais c’est aussi un challenge par ce que quand tu es à ce niveau il faut soit le maintenir, soir évoluer. Ces Awards arrivent à un moment où j’avais vraiment besoin de ça.
Que veux-tu Supporter ?
Je me suis dit dans ma carrière que j’avais envie de collaborer et quand j’ai regardé autour de moi l’artiste qui m’inspirait était Mr Leo non seulement il avait le vent en poupe mais aussi il a son timbre de voix particulier que d’aucuns qualifieraient de ‘’Cassé’’ mais qui est sa signature. Vu que Salatiel et moi avions déjà collaboré je le contacte et il organise la rencontre du coté de Buéa. Là-bas nous avons décidé de composer ensemble. Cela s’est fait rapidement, au feeling et on était sur la même longueur d’ondes.
C’est pour cela que je ne regrette pas souvent d’aller vers d’autres artistes. Bon le coté macho que certaines personnes voient en cette chanson m’étonne un peu je demande juste aux partenaires de se supporter et avant de s’engager de bien réfléchir par ce que sinon après s’il y a séparation ce sont les enfants qui souffriront. Je suis contre le divorce. C’était juste pour dire que quand on est ensemble ce n’est pas seulement dans les beaux jours, quand ça chauffe faut aussi que l’on supporte.
Une génération de Challenge ?
J’apprécie la nouvelle génération parce que nous faisons les choses différemment. Nous essayons d’être beaucoup plus professionnels, on essaye aussi de casser les codes et les préjugés à savoir que la musique ne donne rien, qu’elle est faite pour les voyous, etc. Dans notre pays on ne respecte pas les jeunes. Pourtant de nos jours il y a des jeunes qui font des chansons atemporelles, riches, de qualité et mélodieuses. De nombreux aînés nous copient ils améliorent les clips, ils sont sur les réseaux sociaux, et pour moi c’est une bonne chose. je déplore l’orgueil mal placée, des petites guerres dans l’ombre qui ont lieu entre nous et je préfère me concentrer sur l’essentiel et avancer.
Pourquoi avoir chanté pour Yahvé ?
Beaucoup de personnes pensent que quand on chante pour Dieu, pas besoin de s’appliquer il suffit juste de taper dans les mains et je le déplore. J’ai voulu remercier le Seigneur j’ai utilisé cette voix qui est son don pour moi, pour chanter et le remercier à ma façon. Peu importe que l’on attribue ma réussite à des cercles et autres groupes bizarres, moi je sais qu’il est le seul qui donne la gloire, le succès. D’ailleurs après mon accident, mon prochain Single s’intitulera « Thank you Lord » le vidéogramme est déjà prêt il sortira en Avril. Sinon j’ai des tournées prévues au Canada, la Chine et les Etats-Unis. Je veux être un artiste Africain, puis mondial et je bosse pour le devenir.
