C’est sur le plateau de tournage de son tout nouveau vidéogramme, « Sawa Romance », extrait de son dernier album SKYZO, que nous l’avons saisi. Locko, l’une des valeurs les plus sures de la nouvelle génération, revient alors de son séjour en Côte d’Ivoire où il a également réalisé un autre vidéogramme à la plage d’Assinie. Alors que son succès est sans cesse grandissant, le jeune Arthur a su garder la tête sur les épaules et se donne de plus en plus au travail, pour le bonheur de ses fans qui se compte désormais à l’international.
Bonjour Locko ; permettez-nous de grignoter quelques minutes de votre temps à l’objet de nous enquérir de votre actualité…
Bonjour culturebene, j’espère que vous plaisantez, car c’est un honneur que de passer sur le site culturel le plus puissant de la sous-région.
Aujourd’hui vos fans vous ont surnommé « la Lockomotive » du RnB, ce qui n’est pas exagéré au regard de votre évolution sur la scène nationale et internationale ; vous revenez d’ailleurs d’une tournée du côté de la Côte d’Ivoire, déjà essayez de nous en dire plus sur cette aventure…
Merci déjà d’avoir pris la peine de venir à ma rencontre pour cette interview, ça me va droit au cœur puisque culturebene m’a toujours porté tout comme d’autres jeunes talents au Cameroun. Je dirais que ce qui a motivé mon déplacement pour la Côte d’Ivoire c’est le besoin du changement de décor car ma musique parle à toute l’Afrique. J’y ai tourné le vidéogramme de mon titre « Dans mon Ré », extrait de mon album de SKYZO, et ce fut une très belle aventure, j’ai profité du très beau paysage qu’offre ce pays, mais aussi de sa culture. Il était également question pour moi d’assurer la promotion de mon album de ce côté-là…
Est-ce que cela vous a-t-il grandi ?
Je tire d’ailleurs un grand coup de chapeau à mon producteur qui a eu cette brillante idée de me faire partir de ce côté car j’ai pu me frotter à d’autres réalités et cela a effectivement enrichi ma personne ; oui ça m’a grandi en termes d’expériences au gré de rencontres et d’écoutes des musiques qui se font là-bas. J’ai fait une chanson comme ça à la volée, le 14 février dernier, juste pour m’amuser, intitulée « Toucher » et c’est très inspiré de leur musique (zouglou et coupé-décalé). C’était aussi pour moi l’occasion de rencontrer beaucoup d’artistes notamment Force One, Bop de Narr, Shado Chris, et même d’autres artistes qu’au Cameroun on ignore encore.
Et quelle a été votre impression lors de vos virées de ce côté-là ?
Disons que j’ai fait pas mal de Night-Club et j’ai fait un constat, c’est que la musique locale est très jouée et il est pratiquement impossible de danser sur des musiques autres que celles ivoiriennes. Cela m’a beaucoup frappé d’autant plus qu’au Cameroun c’est tout le contraire et je le déplore beaucoup. Ça a été le même constat quand je m’étais rendu au Nigéria. Autre chose qui m’a beaucoup marqué, c’est la facilité de communiquer dans les médias qui eux, sollicitent les artistes et pas n’importe lesquels, tout le contraire de ce qui se constate chez nous.
Parlons à présent de cet album, « SKYZO », de 10 magnifiques titres…
A travers SKYZO il était question que je me présente véritablement au public –d’où l’absence des collaborations hormis celle avec Georges Breezy-, bien sûr après une série de sortie de singles. S’il faille parler de Skyzo, je dirais que quand j’étais tout jeune j’écoutais beaucoup de musiques américaines notamment le RnB, Hiphop, Soul. Alors autour de moi, on m’a conseillé de faire valoir mes origines, en me faisant ma propre identité musicale, c’est ainsi qu’à un moment je me suis résolu à n’écouter que de la musique africaine et camerounaise en particulier. Voilà pourquoi dans ma musique il y a beaucoup d’influences de manière à ce que tout le monde s’y retrouve. C’est ce qui a motivé le titre « SKYZO » comme Schizophrène, comme pour dire « celui qui a plusieurs personnalités ».
Actuellement vous êtes sur pas mal de chantiers et vous nous confiez tantôt avoir tourné un clip en côte d’ivoire…
C’est cela ; j’ai tourné « Dans Mon ré » dans la ville balnéaire Assinie (j’ai beaucoup aimé la ville et la population qui est très accueillante), actuellement je suis sur le plateau de tournage du titre « Sawa Romance » (que j’affectionne particulièrement car elle parle de ma culture) et bientôt je tournerai un autre vidéogramme.
Ancien élève du Lycée Bilingue d’Application de Yaoundé, beaucoup vous y ont connu danseur ; comment s’est faite la transition entre la danse et le chant finalement ?
(Rires) En fait la danse est une grande passion, je m’entrainais pas beaucoup parce qu’il faut être honnête, j’étais un peu paresseux. Mais je faisais du break dance, de la pop, du tectonik, du krump etc. J’avais des difficultés à évoluer, alors que dans la musique je m’en sortais plutôt bien et surtout dans le registre Rap, ce que beaucoup ignorent aujourd’hui. Je chantais très bien du RnB mais à l’époque ça n’intéressait que les filles et les gars ne te prenaient pas trop au sérieux (rires). Bref, je ne m’entrainais plus en danse et je prenais du poids, mais là ça va, je me suis remis au sport (rires). Je vous annonce même que je compte me remettre à la danse pour être un artiste complet quoi.