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Je vis de la caricature - Didier Kassaï

Didier Kassaï Le caricaturiste Didier Kassaï

Mon, 22 Aug 2016 Source: newsducamer.com

Présent à la 17 eme édition du festival de la caricature et d'humour de Yaoundé, le caricaturiste d'origine centrafricaine revient sur sa carrière de caricaturiste et partage ses impressions sur la tenue de ce festival.

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Vous avez appris à dessiner très tôt à l'âge de 06 ans, sur quel type de support faisiez-vous vos dessins à cette époque ?

D’abord c’était par terre avec les bouts de bois ensuite sur le plancher de notre maison avec le charbon de bois après c’était sur des bouts de carton que je dessinais

Qu’est-ce qui a motivé votre participation à cette édition étant donné que prenez part de manière irrégulière au Fescarhy ?

J’ai tenu à être là par ce que le festival a choisi un thème très important qui parle de la paix et puisque je viens d’un pays en guerre, je pense que c’est important que je sois là pour partager mes expériences avec les jeunes caricaturistes camerounais qui sont présents au festival.

Qu’est-ce qui vous inspire dans vos dessins ?

C’est la société. Là où j’habite, je regarde autour de moi, je suis des informations mais aussi ce qui se passe à côté, ici au Cameroun, en Afrique ailleurs dans le monde bref c’est tout ce qui se passe chaque jour qui m’inspire dans ma vie de faire quelque chose, de critiquer ou de faire des propositions

Voici la 76e édition à laquelle vous prenez part quelle analyse faites-vous de l’évolution du Fescarhy ?

Je pense que le festival a tellement grandit. La première fois en 2003, c’était juste une petite rencontre entre les dessinateurs et les caricaturistes du Cameroun et quelques-uns qui étaient venus de l’étranger. Aujourd’hui c’est tout un festival. Mais il n’y a pas que le festival qui a grandi il y a aussi les caricaturistes qui ont beaucoup avancé. Ceux qui étaient venus de l’étranger et qui se cherchaient encore, aujourd’hui avec le festival, ont pu accéder à des maisons d’édition, créer leurs propres journaux et bien plus. Donc je peux dire que le festival et les caricaturistes ont beaucoup évolué.

Justement, est-ce qu’un caricaturiste peut vraiment vivre de son art ?

Caricature ou dessin c’est la même chose. Moi je vie de ça. Je pense que ceux qui sont encore au début trouvent ce métier très difficile, mais il suffit juste de faire des sacrifices et ça ira.

Est-ce que vos parents ont été d’accord avec votre choix ?

En fait, ma maman est dessinatrice mais malheureusement j’avais reçu beaucoup d’opposition de mes parents qui ne voulaient pas que je fasse dessin par ce que pour eux un dessinateur c’est quelqu’un qui reste sur le banc de la société ; c’est quelqu’un qui a raté sa vie dont le mieux c’est de faire des études et travailler dans l’administration publique. Alors j’ai fait de la résistance même si je ne l’ai pas montré aux parents mais je dessinais clandestinement et c’est quand j’ai eu quelques notoriété que les parents ont su que le dessin n’est pas à négliger par ce que ça m’a permis de voyager à travers le monde, rencontrer des gens importants, publier des livres et d’avoir un nom.

Source: newsducamer.com