Un essai de 109 pages pour raconter l’aventure du jeune Ibrahima : « Mon continent à fric ». Le livre, paru aux éditions l’Harmattan en 2014 est l’œuvre de deux auteurs. Le Camerounais Jean Eyoum et le Sénégalais Darouiche Cham.
A l’intérieur, l’on découvre qu’Ibrahima est un jeune sénégalais de 14 ans qui a une passion, un but à atteindre dans sa vie : marquer des buts et devenir une star dans le monde du football. Malheureusement, Ibrahima habite Thiaroye-sur-mer ; une ville où il est difficile de réussir ce genre de carrière. Mais ce handicap devient plutôt un avantage pour le héros de l’essai.
Pendant longtemps, Ibrahima va travailler jour et nuit, sans voir le bout du tunnel, dans l’espoir qu’un jour, son étoile brillera. Au-delà d’être une star, il doit gagner de l’argent pour sortir sa famille de la disette et surtout accomplir la mission de son frère mort au champ de bataille. Aboubacar, qui avait voulu émigrer par voix clandestine, a perdu la vie lors de la traversée de la mer.
L’acteur du livre voit son rêve se concrétiser lorsqu’il est sélectionné par l’équipe Espérance de Tunis. Pour la première fois, Ibrahima prend l’avion, moment qu’il vit avec beaucoup d’émotion. Mais sa plus grande joie, c’est de savoir qu’il va intégrer un grand un club africain et qu’il deviendra enfin une star. Une fois sur la pelouse, le jeune joueur ne se fait pas prier et livre des buts à profusion. Il devient le plus adulé par les spectateurs qui s’inquiètent une fois qu’il a un malaise au stade.
L’histoire d’Ibrahima, connait le pic quand il apprend qu’il est sollicité pour évoluer au sein du Paris Saint Germain en France. Enthousiaste, il signe le contrat et s’envole pour Paris. Seulement, un coup de tonnerre va frapper dans le ciel bleu de ses illusions. Après des examens médicaux, Ibrahima apprend qu’il a des problèmes cardiaques. Ce qui semble foutre sa carrière en l’air.
Mais une lueur d’espoir se dessine pour le jeune footballeur qui n’a pas encore fini de réaliser ses rêves. Gérard, qui l’a emmené en France, lui négocie rapidement un contrat dans un club chinois. Là encore, il sert des buts en quantité. En retour il amasse beaucoup de trésors. A la fin de la saison sportive, il fait de son équipe le double champion du tournoi. Au Sénégal, il a aussi fait de ses parents les champions du quartier. Il leur a construit une grande villa, qui est la plus belle du quartier. Une aventure comme à celle de presque toute la jeunesse africaine.
À ce niveau de l’histoire, Ibrahima cesse rêver. A la surprise de tous, il décide de rentrer au pays. Il est inquiété par ses problèmes de santé, il ne veut pas continuer dans ce qu’il qualifie de « suicide prémédité ». Entre confort et bonheur, Ibrahima opte pour le bonheur, qui pour lui se trouve au bercail, auprès de ses proches qu’il n’a pas revu depuis plusieurs années.
Ainsi s’achève « Mon continent à fric », fruit de l’amitié construite par ses deux auteurs africains qui se sont rencontrés en troisième année de licence à l’université Parsi Est Creiteil.