A 62 pipes sonnées, Njoh Mboule Ludovic Georges a définitivement tiré sa révérence. La terre du cimetière du bois des singes à Douala s’est refermée sur l’artiste musicien connu sous le nom de Joe Mboule cette mi-journée du 31 octobre 2015. Il était parmi ceux que la Cameroun compte comme homme de culture.
Artiste, musicien, auteur, compositeur, interprète et producteur, Joe était tout cela à la fois ; un homme pluriel. Il commence sa carrière en 1972 à 19 ans. A son actif, quatre 45 tours et une dizaine d’albums.
Depuis l’annonce de son décès survenu le 11 octobre, Douala a retenu son souffle. La ville s’est mobilisée pour rendre un dernier hommage à l’auteur de Malabar, le titre à succès qui a valu un disque d’or à l’illustre disparu avec la vente de plus de 20 000 exemplaires en 1978.
Il y avait d’abord cet hommage des jeunes talents à l’artiste dans un mini concert en live à son domicile à Bonamuti Douala. Ensuite, au cours de la veillée artistique qui a eu lieu la vendredi 30 octobre au carrefour de la salle des fêtes d’akwa, un autre hommage lui a été rendu par des grands noms de la musique tels que Ekambi Brillant, Beko Sadey, Jene Jento et Ben Decca.
A l’Eglise Ebenezer Akwa de la Native Baptist Church, La douloureuse responsabilité de l’oraison funèbre a été donnée au tout nouveau ministre de la culture Narcisse Mouelle Kombi. Le ministre a salué la mémoire de cet « Ambassadeur du Makossa des années 70-80 » qui a aussi lutté pour la cause des artistes comme l’un des premiers administrateurs de la Société Camerounaise des Droits d’Auteurs.
A L’Eglise, le pasteur a martelé ; Joe Mboule n’est pas mort parce qu’il y a une vie après la mort. Joe est juste passé d’un niveau inferieur à un niveau supérieur. Apres une vie remplie, à quoi servait-il de pleurer ? Le chef de la famille Mboule Same Mulobe à Bonamuti-Douala est juste passé à coté. A l’unissons, Bonamuti a chanté « Alla o wumse na musango ». Joe repose désormais au cimetière du bois des singes aux cotés de son oncle Eboa Lottin.