Visiblement, La coach blonde n’en a pas encore fini avec Krys M. Maintenant, la blogueuse fait une comparaison entre la chanteuse et son homologue Tekeur Solft. Une conclusion a été faite.
Tekeur Solft vs Krys M qui va gagner ? « Si vous voulez contrôler un peuple, contrôlez sa musique » - Platon. Cette maxime se vérifie dans tous les pays du monde. Il suffit de voir ce que les gens écoutent pour comprendre à quel niveau se situe leur équilibre mental.
En France, on promeut davantage le lyrisme, cette valorisation extrême de la langue française. Une musique bien sélective et embourgeoisée. En Amérique, la musique est ciblée selon la couleur de peau, la classe sociale.
Les noirs écouteront du rap, du RnB ; les blancs, de la country, du rock. Ces musiques se reflètent dans leur façon de se comporter. C’est la raison pour laquelle Tekeur Solft ne peut gagner devant Krys M.
Le pessimisme est la vision nonchalante qu’on donne au Cameroun : l’éternelle souffrance, le désespoir au réveil, la désillusion en apéritif, l’espoir au dîner. Beaucoup préfèrent donc écouter Krys M, car la souffrance pessimiste qu’elle décrit dans ses chansons est plus accessible.
Même la colorimétrie dans les clips de Krys M est dramatique, tiède et nostalgique. Tandis que chez Tekeur Solft, on y voit un monde utopique, fantastique, une vie rêvée, de l’optimisme, un monde où la décadence est fleurie. Les couleurs vives dans les vidéos sont psychédéliques, créant des ricochets dans le cerveau ; on peut s’oublier et oublier la réalité.
D’un point de vue sociologique, nous sommes conditionnés par notre classe sociale. Si Tekeur se sent mis à l’écart, ce n’est pas parce que les Camerounais ne l’aiment pas, mais parce que les Camerounais n’ont pas cette vision qui s’éloigne de la souffrance.
Il faut écouter les chansons qui font écho en Afrique francophone : ce sont toujours des titres où l’on dit : « merci », « un jour Dieu va donner ma part », « les jaloux veulent ma mort », « pala pala (soulève ton kaba) », « les sorciers seront vaincus ».
Peut-on nous en vouloir ? Nous sommes les fils et les filles d’un monde avec peu de perspectives. Karl Marx disait : « ce sont les réalités qui déterminent les consciences ». C’est votre façon de penser qui déterminera la place que vous aurez dans la société, encore plus ce que vous écoutez comme musique, les personnes que vous suivez, les endroits que vous fréquentez.