Elle est à la tête d’un groupe qui organise des campagnes de sensibilisation pour aider les parents à surveiller leur progéniture quelque soit l’endroit. On peut dire que le message passe plutôt bien.
Peux-tu me parler des campagnes que tu mènes depuis le mois de février ? sur quoi portent-elles et quels sont les objectifs à atteindre et quand ?
Nos campagnes #AuNomDeNosEnfants du collectif portant le même nom, vise à sensibilisation les parents sur la protection et la sécurité des enfants à travers des messages de sensibilisation et des rencontres B to B avec des parents dans des quartiers, dans les écoles et aussi dans les associations et groupes de travailleurs.
Notre objectif est d’accompagner les parents afin que nous puissions avoir le moins de disparitions et surtout d’enlèvements possibles. Au départ nous étions partis pour mettre sur pied une unité alerte enlèvement mais, ça nous prend énormément de temps et avant d’y arriver, nous travaillons sur différentes campagnes de sensibilisation.
C’est sur le court ou le long terme ? pourquoi et comment cela se fera si c’est le long terme ?
Notre campagne c’est sur du long terme, puisqu’il faut sensibiliser les gens au quotidien sur des petites pratiques qui peuvent faire toute la différence. Les actions sont ciblées sur les réseaux sociaux et sur le terrain.
Nous sommes en pleine confection des plaques de repères que nous allons proposer aux organisateurs d’évènements grands publics de sorte que les parents et les enfants doivent s’y retrouver s’ils se perdent de vue durant l’évènement. Nous distribuons des stickers de sensibilisation à coller également dans les véhicules. Pour l’unité ‘alerte enlèvement’, nous ne pouvons pas encore en parler, puisque les autorités tardent à nous délivrer notre récépissé, mais ça ne nous empêche pas de poursuivre le travail de sensibilisation.
Comment réagissent les camerounais face à une telle action ?
Nous pouvons dire que les camerounais même si le suivi n’est pas systématique lors de la diffusion des messages, nous sommes conscients qu’ils connaissent le collectif et ont au moins une fois aperçu notre logo. Nous recevons des avis de disparition des parents à la recherche de leurs enfants, et nous accompagnons la communication autour également.
Y a-t-il une chose que vous aimerez éclaircir ici pour que le courant passe ?
Contrairement à ce que peuvent penser les autorités administratives qui tardent à nous légaliser, nous ne sommes pas une menace pour le Cameroun, nous travaillons à faire respecter des consignes de sécurité et des conseils de bonnes pratiques pour que nos enfants puissent grandir dans un environnement sain. La récupération politique ne saurait passer par notre collectif car, nous sommes des parents soucieux de la protection et de la sécurité de nos enfants.
Au moins une fois chaque deux semaines, nous sommes au courant d’un avis de disparition…..Pour un parent, c’est flippant. Nous, notre rôle, c’est justement de vulgariser des bonnes pratiques qui peuvent à un certain niveau limité cet état de choses…..Au nom de nos enfants !