2016 a été marquée par une frénésie culturelle manifestée par l'organisation d'événements impliquant des artistes nationaux tant à l'international qu'au Cameroun. Ce regain d'activité pourra-t-il entraîner une plus grande visibilité et présence des Camerounais sur les scènes mondiales en 2017?
J'en conviens, 2016 a été marquée par une activité soutenue, mais surtout par un regain de créativité, avec l'adaptation aux nouveaux fondamentaux. Les supports de promotion tels que le téléchargement, le streaming, la télévision numérique terrestre ont une inter-influence avec la création artistique.
Il est inutile de bouder le succès mondial des variétés camerounaises en 2016. La justesse du style « rapp » et « urban » camerounais va se prolonger sur l'agenda culturel. A quoi peut-on s'attendre en 2017 après une année intense? Je crois que des gestes essentiels ont été posés ou engagés au niveau de l'encadrement général de la culture et de la production artistique.
On passe d'une génération spontanée vers une mise en place de projets. 2017 sera certainement l'année de la mise en route de projets biennaux. Les échecs passés (Cf. L'acquisition du camion caravane, la réforme du Centre Culturel Camerounais, la réforme des archives et des musées etc.) ont permis de reprendre des diagnostics et des analyses critiques.
Après une trêve en 2016, quelles perspectives en 2017 pour l'interminable feuilleton de la gestion collective du droit d'auteur? Il y a à considérer une plateforme de compétences en trilogie : La technique (droit d'auteur, etc.), les intérêts directs (les artistes impatients), et la politique (gestion de la conciliation, orientations, ... ).
Il y a eu comme des évitements et des radicalisations qui ont faussé le cadre logique de travail. Je pense qu'en ciblant des points d'appui (par exemple l'accompagnement de la corporation des éditeurs ... ) on pourra voir plus clair en 2017. Bref, le travail par objectif et l'esprit de négociation vont bénéficier de meilleures conditions. La tourmente ne peut pas être indépassable Que ce soit en musique, cinéma, théâtre, danse ou arts plastiques, l'on relève avec plaisir l'apparition d'une génération montante prometteuse.
Comment faire en sorte que les fruits portent la promesse des fleurs? Il y a au niveau mondial, un cadre logique posé par les majors du domaine. Aux acteurs de capter ce qui peut être favorable dans le contexte.
En ce qui concerne les artistes camerounais, il s'agit d'un double challenge vital : préserver la puissance symbolique « endogène » du Cameroun, et amorcer sur les fusions nécessaires pour pénétrer le marché. Quelques artistes camerounais ont trouvé la bonne mesure et font école. Maintenant, les mesures financières de prise en mains sont appelées à respecter l'objectif de bonne gouvernance...