La musique c’est toute ma vie- David Baliaba

David Baliaba David Baliaba

Tue, 25 Aug 2015 Source: culturebene.com

Chanteur gospel à la base et reconverti dans du folklore et dans la variété, David Baliaba, digne fils du Mbam et panafricaniste dans l’âme ne démord pas de sa passion.

Après avoir raflé le Prix Découverte à la dernière édition du Festi Bikutsi (2014), il est en pleine promotion de son disque Africa Biné (Afrique danse).

Mais ce dernier a véritablement besoin du soutien de tous afin que son talent explose sur le continent. Les contacts sont alors 699 27 62 53 et 676 52 07 73. Ce fils de Pasteur se livre à nous.

Vous nous rendez visite aujourd’hui afin de nous parler de votre récente trouvaille musicale « Africa Biné » qui célèbre le continent dans son authenticité ; mais avant d’y arriver, il faudrait déjà rappeler que c’est votre deuxième opus…

C’est exact ; mon premier album portait le titre « Saint, saint, saint » et avait une coloration Gospel car ce sont mes premiers amours vu que mon papa était Pasteur et que j’aie pratiquement grandi à l’église. Il m’a même fortement recommandé de suivre son chemin, ce que j’ai bien évidemment fait.

J’ai fait une école de théologie pendant trois ans et j’y suis sorti pasteur-stagiaire. Par la suite j’ai fait des campagnes d’évangélisations et j’ai pu créer une petite cellule du côté d’Omnisport (Yaoundé) mais j’ai très vite compris que ce n’était pas ma voie et que je préférais les chorales.

C’est donc contre la volonté de mon papa que je me lance dans la musique. Mon premier album Saint saint saint est finalement sorti, une sorte de balade spirituelle chantée en Yambassa et en français avec des rythmes variés (folklore, zouk, slow, etc).

Après « Saint saint saint » vous annonciez un autre disque mais qui malheureusement ne verra pas le jour ; que s’est-il passé ?

Oui, il devait s’agir de mon deuxième album à la base, et il portait le titre Bana ba Mbono. Il était prêt pour 2013, sauf que les moyens ne m’ont pas permis de le sortir véritablement car je ne pressais que 10, 20 et parfois 50 cd, sauf que tous je les offrais aux hommes de médias qui malheureusement se contentent de les prendre sans jamais les écouter, pire, sans jamais les diffuser. Voici un peu ce qui m’est arrivé.

Finalement, une occasion se présente à vous, et l’espoir renait !

C’est vrai qu’après avoir passé des moments ou des situations que j’ai vécu, il y a de quoi se décourager ; mais je vous l’ai dit, j’ai un don inexpugnable et je ne veux faire que de la musique. Alors je me suis inscrit au FESTI Bikutsi en 2014 et c’est comme ça que ma carrière a pris une autre tournure.

J’y ai remporté le Prix Découverte, et c’est comme ça que certaines portes se sont mises à s’ouvrir grâce aux apports des responsables du Festi Bikutsi notamment Babel et son mari Monsieur René Ayina. Après avoir tenu une réunion avec des hommes de médias et quelques opérateurs culturels, il m’a été suggéré de rentrer en studio et de revoir l’orientation de mon opus.

En fait « Bana ba Mbono » était un album hommage à mes racines mbamoises, mais il fallait voir plus grand selon des aînés qui m’ont conseillé ; alors on a fait un disque panafricaniste, d’où mon nouveau projet AFRICA Biné comme pour dire Afrique danse. Ce disque a été travaillé dans des conditions optimales ; il a été concocté avec soin par ma modeste personne et j’ai su compter sur Cyril Nkono à la basse, Julien Pestr à la guitare, Billy Ngoman au piano et au sax tenor, Kayoux Roth (le digne successeur de Manu Dibango qui ne signe des contrats qu’à partir de quatre ans) au sax alto et à la flute, à la batterie il y a Petit Jean Abanda, et tout est joué en live.

Malheureusement je reste mon propre producteur et mes moyens sont très modestes pour prétendre le distribuer comme il se doit. Entre temps je continue de bosser, et à l’occasion je donne des spectacles ; mon dernier show remonte à quelques semaines et c’était à l’Ifc de Yaoundé et en ce moment je suis en pourparlers avec le Ministère des arts et de la culture pour mon spectacle au Centre Culturel Camerounais.

Et comment faire s’il faille vous apportez une un quelconque soutien ?

Déjà je vous remercie pour cette opportunité car je souhaite de tout cœur que ce projet aille le plus loin possible. J’y ai mis tout mon savoir, et j’œuvre pour la promotion de notre identité culturelle. Il faudrait vraiment que les gens écoutent ce disque, et ils comprendront pourquoi ils devraient y investir.

Je suis un produit fini, je peux me produire partout dans le monde et j’ai un orchestre d’une vingtaine de personnes, toutes professionnelles. Je suis joignable au 699 27 62 53, 676 52 07 73 et sur facebook en tapant juste mon nom David Baliaba.

C’est quoi le prix du cd ?

Il ne coûte que 200 frs.

« 200 frs » ?

Je voulais dire 2000 frs (rires).

Source: culturebene.com