Lorsqu’on parle des Béti, on ne peut pas oublier de mentionner le nom de celui la même qui est à l’origine de ce groupement : « Nanga ». C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on parle de « Béti Be Nanga », leur ancêtre commun qui était albinos.
Il a eu sept enfants parmi lesquels : Kolo Beti, Eton Beti, Mvele Beti, Mvan Beti, Meka Beti (Les Maka), Bulu la fille, et Ntumu, le dernier-né. Or Bulu la fille de Nanga, a eu des enfants, mais la paternité n’aurait jamais vraiment été déterminée.
Certains pensent qu’elle aurait eu une relation incestueuse avec son frère Ntumu, d’où leur rapprochement. Un avis pas du tout partagé par certains, qui estiment que c’est à cause des migrations que les enfants de Bulu se sont rapprochés de Ntumu.
Au 18 ème siècle, Ousman Dan Fodjo un chef musulman décide de convertir les peuples animistes à l’Islam. Après un long voyage depuis l’Adamaoua jusqu’à la forêt équatoriale, il arrive sur les terres des « Béti Be Nanga ».
Les Béti ne pouvant pas affronter les foulbés nombreux et de véritables guerriers, les Béti prennent la fuite en direction du fleuve Sanaga. Arrivés sur les bords de la Sanaga, l’histoire raconte que Dieu aurait envoyé « Ngan-medza », un serpent marin pour aider les Beti à traverser le fleuve. Comme la traversée se passait dans la nuit, personne ne savait ce sur quoi ils étaient embarqués, le plus important était de fuir.
Il se dit que l’ancêtre des Yanda, qui était chargé de tenir la torche, en voulant satisfaire sa curiosité, a laissé échapper quelques étincelles de feu sur le dos du totem. Celui-ci ne pouvant pas supporter la douleur, se retourna et renversa les personnes qu’il portait. C’est ainsi que ces descendants ont été punis par les ancêtres.
La malédiction consistait à ces derniers de soigner les personnes souffrantes de fractures. On les rencontre par exemple à Olembé, Etoa, Mekoumbou dans le Mfoundi et d’autres lieux.
Une autre version soutient que le même ancêtre des Yanda qui, après avoir trébuché, a voulu se rattraper et par erreur, il aurait planté sa lance sur le dos de l’animal et le drame est arrivé.
Une autre source soutient que cet acte a valu aux descendants de Yanda une malédiction. Celle que dans sa descendance, les fils et les filles ne dépassent jamais un certain nombre sinon on observe une série de décès jusqu’à ce que le nombre préétabli soit retrouvé.
"/>
Une autre information soutient que cette malédiction s’étendait uniquement sur quatre générations, et qu’aujourd’hui elle n’existe plus. Ceux qui n’avaient pas pu traverser, on réussit à se cacher dans la forêt. C’est la raison pour laquelle on retrouve les Beti de part et d’autre du fleuve Sanaga.
Il faudrait aussi préciser que les Manguissa sont les derniers à avoir traversé le fleuve avant que le serpent retourne dans les profondeurs.