Le président du CONAC veut rendre justice à l’Afrique

Reverend Massi Gams Révérend Dr Dieudonné Massi Gams,président du CONAC

Thu, 18 May 2017 Source: cameroon-tribune.cm

Plus qu’une réécriture de l’histoire de la chrétienté africaine, l’ouvrage : « La rencontre de l’Evangile avec la culture des peuples de l’Est-Cameroun de 1916 à 1961: Perspective d’une historiographie de chrétienté africaine » veut rendre justice à l’Afrique en lui restituant sa place de berceau de l’humanité.

« L’histoire biblique est d’abord africaine avant d’être occidentale ». Le révérend Dr Dieudonné Massi Gams, auteur de l’ouvrage publié aux éditions CLE, l’a si bien signifié à l’occasion de la dédicace le 11 mai dernier à l’amphithéâtre Immanuel David de l’Université protestante d’Afrique centrale à Yaoundé.

C’était en présence d’un parterre de personnalités au rang desquelles des historiens, universitaires, étudiants, chercheurs et un collège de pasteurs.

Ce travail de recherche, pour lequel la population de l’Est du Cameroun (les Gbaya, Meka, Kako et pygmées) a fait l’objet de l’étude, se situe au cours de la période allant de 1916 à 1961, celle de l’arrivée des premiers missionnaires occidentaux aux lendemains de l’indépendance.

L’intérêt porté à la région de l’Est-Cameroun à en croire l’auteur, provient d’abord du fait que cette région semble n’avoir pas été suffisamment explorée dans le cadre d’une étude de l’envergure de celle restituée dans l’ouvrage.

Au terme de cette étude de 305 pages, le révérend Dr Dieudonné Massi Gams est convaincu qu’il faut plus que jamais rompre avec la pensée selon laquelle l’histoire est linéaire, qu’elle est tracée par Dieu qui en est l’auteur.

« Notre conviction est que l’histoire en général et celle de la chrétienté en particulier, vient du peuple dans un contexte donné, en temps donné, à travers son vécu, ses réactions positives ou négatives », a expliqué l’auteur.

Il a à cet effet identifié quelques faits qui justifient cette démarche, notamment par le fait que l’histoire biblique n’est pas exclusivement occidentale, elle est d’abord africaine, depuis Moïse l’Africain, en passant par Jésus, Marie et Joseph en Egypte, les premiers Evangiles, etc.

Il se base également sur le fait que l’Afrique et les peuples de l’Est-Cameroun dont font notamment partie les Gbaya, Maka, Kako et pygmées, ont été la proie de l’évangélisation-civilisation plurielle des chrétientés romaine, britannique, germanique, française, américaine.

Cela dit, le révérend Dr Dieudonné Massi Gams reconnaît tout de même que la deuxième évangélisation, dite occidentale, a apporter du positif à l’Afrique. L’auteur, le révérend Dr Dieudonné Massi Gams est pasteur de l’Eglise presbytérienne du Cameroun depuis 1979.

Il est par ailleurs président de la Commission nationale anti-corruption (CONAC).

Source: cameroon-tribune.cm