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Le rap Camerounais 'Hein Père': l'avant période charnière Acte I

Le Rap Camerounais2 Rappeur camerounais

Tue, 6 Sep 2016 Source: voilamoi.over-blog.com

Entre 2009 et 2011, le rap Camerounais semble très effacé sur la scène musicale Camerounaise. Alors que les trois années qui précédaient cette période, de nombreux albums et projets sortaient, n’évoluant que dans un contexte très communautaire.

Je citerai quelques dont : «Black Alice » de Terror, « Croisons les doigts » d’Alberto les clés, « En faim au Cameroun » de Boudor, le classique « Vert-rouge-jaune dans le noir » de Killamel, la compile « Raid tape », « hypnose » de Bashiru ou Valsero qui fit fureur avec « Politiquement instable ».

Viendront dans les années 2010 « Rêves de gosses » de Métissage, « L’inévitable » de Ivee, « Love peace and respect » de Tony nobody, « Puzzle » d’Ayriq Akam.

Des albums qui ont ventilé un certain écho durant cette année là. Comme vous le constatez, les anglophones sont absents sur la scène. C’est en 2011 que Jovi arrive dans le game avec son premier single "Don for kwatt", annonçant son album HIV.

Don for kwatt sera bien reçu autant par les francophones que par les anglophones qui le voient comme leur sauveur. Jusqu’en 2013, à Bamenda et Buea celui avait le titre de King.

Jovi sortira plusieurs singles et proposera l’album « HIV » dans lequel il apportait un Rap au Kwatta style avec plus d’identité et d’originalité que certains.

De qualité très apprécié, l’album fera son bout de chemin et Jovi montra par ce projet qu’on peut entreprendre par la musique.

Côté scène c’était muet, il n’y a que le Douala hip hop festival et quelques concerts d’artistes étrangers (La fouine, sexion d’assaut, Soprano, Akon) durant l’année qui faisaient afficher quelques artistes ; notamment Franko (vainqueur de la catégorie Rap de la compétition Mboa come test 2010).

Son titre "Les filles d’aujourd’hui " faisait kiffer, plus le grand public que les adeptes du rap kamer. Il a d’ailleurs été très critiqué par ceux-ci, mais on voyait le rap peu à peu se décommunautariser.

D’ailleurs dans les endroits shows et circuits les Djs faisaient une playlist avec "Tu as quel tete " de Spido, "Don for kwatt " de Jovi, « les filles d’aujourd’hui » qui étaient les Rap les plus en vogue. Les pirates inséraient même déjà quelques morceaux de rap dans leurs compiles. Duc-z les accompagnait avec son titre « je ne donne pas le lait ».

Killamel sortait en 2012 son 2e album « Kova nova » qui n’a pas tellement tourné car la consommation du rap au Cameroun subissait des mutations. Le groupe Sissongho Mc’s sortait aussi leur album cette même année.

L’accroche se basait désormais sur le terre-terre, le kwatta style et les codes locaux, des éléments sur lesquels le public s’identifierai plus.

Cela fut autrefois le cas avec la génération Krotal-Koppo-Ak sang grave et j’en passe. Mais l’époque du début des ans 2000 ne donnait au public local qu’une appréhension embryonnaire, assez floue et controversée de la musique Rap qu’ils avaient du mal à accepter.

Toutefois, la mondialisation culturelle par le biais des médias donna un boost et une brèche à celui-ci notamment avec cette génération ayant subi des influences externes.

Pour revenir à 2012, il faut dire que l’état des lieux du Rap Camerounais est prometteur bien qu’on ne puisse dire comment les choses devront évoluer. Jovi et Franko sont des espoirs à un dégré plus ou moins considérable.

La preuve c’est qu’à Douala, tous les rappeurs adoptaient le style à Franko tandis que chez les anglophones c’était celui de Jovi. La percée de Duc-z laisse croire que ce qu’on a appelé "Musique urbaine Camerounaise" avoir une place considérable dans les années avenirs.

D’autant plus que Sine, Museba le suivent, et X-maleya se faisait prenait de la notoriété. Le rap quant lui s’accrocha à sa sœur l’Afropop, tous nés du mouvement de l’Afro fusion hiphop.

Dans la majorité des médias radios, on observe que le hip hop kamer a une émission qui lui fait tribune. Par contre ce n’est pas de même en télé, l’émission « Mboa » sur Canal 2 reste la plateforme la plus visible pour la promotion du Hiphop.

Equinox tv donnera aussi un boost avec « Urbani’z » de Fidjil .Heureusement le digital et ses opportunités permettent à quelques de s’exposer au monde bien que peu s’y aventurent. Au moins il existait déjà des sites culturels qui promouvaient la « Mboa urban music ».

En 2013, alors que le single "Africa mamy" de Duc-Z avait duré un an au top. Stanley Enow fit son entrée de la façon la plus innatendue avec "Hein père".

Le single qui allait tout bouleverser, qui allait changer la Rap Camerounais, la Mboa urban music et meme la musique Camerounaise.

Allons à 2013, l’année où tout changea.

Source: voilamoi.over-blog.com