Les Camerounais(e)s et le sexe, c’est grave !

Prostitution Au Cameroun Le sexe est vraiment une faim chez nous, ônong !

Sat, 22 Sep 2018 Source: camer.be

Il y a quelques jours, deux pages d’un ouvrage de Sciences inscrit au programme des classes de 5e ont défrayé la chronique. On reprocherait à l’ouvrage d’aborder des questions de sexe comme la fellation, le Cunnilingus, la zoophilie à un niveau aussi sensible comme la 5e vu que les apprenants y seraient encore trop gamins. Les débats étaient houleux massa. Un sujet n’a jamais autant suscité des réactions et des passions. C’est les commentaires que tu voulais entendre ? Ce sont les experts que vous vouliez écouter ?

Que ce soit à la Télé, radio, presse, réseaux sociaux, bars, hôtels, restaurants, marchés, partout, c’était le talk show, le branlebas général. Les émotions étaient au comble. Les gens étaient surexcités. Chacun voulant te démontrer les avantages et les inconvénients de telle ou telle autre pratique sexuelle.

LIRE AUSSI: Confidences: 'J’ai consulté un Marabout pour faire de bonnes affaires'

Ça m’a tout de suite rappelé le fameux livre « Revenge Porn » de la très célèbre Nathalie Nkoa. Eh oui, au pays du piment, tout baigne. Chez nous, le sexe gouverne.

Rassurez-vous, je ne reviens pas ici sur cette polémique sur ce manuel que je juge d’ailleurs inopportune hein. Mais, j’ai une fois de plus eu la preuve palpable que les affaires de sexe passionnent et excitent tant les Camerounais(e)s dans leur majorité. Le sexe est notre dada. On l’adore au Mboa. C’est notre premier hobby. C’est grave. On dirait qu’il y a une grande banalisation du sexe dans la société camerounaise. Et plus le temps avance, plus la situation empire.

L’internet aidant, les réseaux sorciers faisant, la pornographie au Mboa est à portée de main. Elle est présente dans chaque foyer, véhiculant une image dégradante de la femme réduite au simple objet sexuel. J’exagère? À peine. Une société qui aspire à défendre la dignité humaine, mais qui faillit cruellement à sa tâche à cause des histoires de bas ventre. La liberté sexuelle au Cameroun semble avoir des effets indésirables et, comme, toujours c’est les femmes et les enfants qui en subissent les conséquences. Pire, elles adorent baiser.

Conséquence, le sexe au Mboa est si banalisé que tout le monde en parle et le pratique. Je dis bien tout le monde. Des pubs, des clips vidéos, des chansons, des films, des revues, des émissions télé et radio, des discussions, des blagues (pas drôle la plupart du temps) qui ont pour sujet le sexe, des forums, des groupes facebook et whatsapp…en ont fait leur menu du jour au quotidien. Le sexe est partout. Il est dans toutes les conversations. Il est dans tous les pantalons. Il est sous toutes les robes et jupettes. Il est tellement banalisé. Il passionne et envoûte les Kamers.

Une société perverse et passionnée de sexe

Mais bon Dieu, c’est quoi cette société de ouf ? C’est quoi cette société où la perversité et les plaisirs sexuels passent avant toute chose ? C’est quoi cette société où tout le monde ne rêve que de s’envoyer en l’air ? C’est quoi ces nanas de 14 ans qui se vantent devant leurs copines d’avoir couché une dizaine, voire plus de mecs?! Ces quoi ces mecs qui pensent que pour être un VRAI homme il faut tout simplement coucher avec le plus de filles possible?! C’est quoi ces femmes qui écument les hôtels et les motels à la recherche du pénis ? C’est quoi ces hommes qui s’envoient en l’air avec toutes catégories de pétasses ? C’est quoi ce peuple sexuel sans retenue ?

Franchement c’est triste de voir qu’au Cameroun, au bout de deux jours de relation voir moins hein, on puisse passer au lit sans capote et sans se connaitre réellement car le but ultime de la relation étant le sexe. Car, pour certaines personnes, une relation amoureuse sans sexe, ce n’est pas une relation. Minalmi. Tant que l’on est pas passé au lit, ben il n’y a rien. Chacun est libre de penser comme il veut. Mais je dois avouer que c’est choquant.

LIRE AUSSI: Un garde du corps de Franck Biya pris pour un sécessionniste à Douala

Aujourd’hui au Cameroun, pour certain(e)s, être vierge ou puceau, c’est une tare, une vraie honte. Si t’es encore vierge à 25 ou même à 20 ans, c’est que t’as un problème. Les gens sont tellement obsédés de sexe et dans une quête irrationnelle de plaisirs et de perversions qu’ils sont prêts à vendre leur âme pour quelques minutes de jouissance sexuelle.

Certaines personnes (je ne veux pas généraliser) veulent toujours plus de sexe en pensant que cela va calmer leur frustration et leurs soucis. Ils multiplient ainsi les partenaires, les expériences les plus salaces, les positions les plus cochones, les pornos abracadabrants… Mais au final, ils sont toujours aussi vides qu’avant et se fanent comme des vieilles serpillières.

Sérieux, je ne comprend pas comment on peut dévoiler son intimité aussi facilement à un inconnu hein. Comment peut-on ne pas se respecter à ce point ? Yeuch !

Dans notre société, les jeunes apprennent ce que leurs aînés leur montrent. Et ce qu’ils leur montrent, c’est que le sexe est partout et qu’il est sucré. Que le sexe est très fort et très nécessaire. Que le sexe c’est la vie. Foutaises.

Tant que ça va faire de l’argent et donner du plaisir, ça ne dérange pas. Le sexe, omniprésent, rassemble donc et divise. Nous en sommes là. Une sexualité qui s’expose partout et pour tout. Une sexualité débridée. Aujourd’hui au Mboa, tout est produit de consommation. Du Hamburger à la pipe en passant par la chatte.

Aujourd’hui, une jeune femme de 13 ans faisant l’amour et enceinte est normale. Une autre de 14 ans qui couche avec deux personnes en même temps ayant l’âge de son père est normale. Une autre qui baise dans une partouze avec ses amis est normale. Une autre qui sort avec tous les frères d’une maison est très normale. Une autre qui touma avec plusieurs garçons et qui fait un enfant à chacun d’eux est trop normale. Mais sincèrement où va-t-on ? À l’époque, et je ne parle pas du moyen-âge, mais il y a 40 ans à peine, une femme avait des valeurs et ne couchait pas à droite à gauche. Mais aujourd’hui, c’est la pagaille.

La preuve, il est impossible, je dis bien impossible de trouver une personne vierge à 18 ans. Elles ont toutes fait l’amour déjà et toujours sans sentiments, ni amour ! Toutes ont des enfants, beaucoup d’enfants d’ailleurs. Ah oui, dans une République de piment, c’est ça la mode.

Elles se lancent bêtement dans des concepts débiles comme les « sexfriend », les « plan cul », les partouzes qu’elles adoptent toutes en pensant qu’elles font ça parce qu’elles sont libres, coquines et libertines alors qu’elles ne suivent qu’un mouvement imposé par cette stupide société qui me dégoûte au plus haut point.

LIRE AUSSI: People: Salatiel et Daphne, de l’amour dans l’air ? [Photos]

Maintenant au Mboa, un jeune homme qui a des valeurs, qui ne veut pas faire l’amour avec une personne qu’il n’aime pas est considéré comme une « tapette », un « homelette ». Pour s’intégrer, il faut baiser avec le plus de personnes et le plus rapidement possible. Là, on te respecte.

C’est vraiment triste de voir cela et de se sentir impuissant, savoir que l’on ne peut rien y faire, savoir que la fille qu’on aime a déjà couché avec plusieurs personnes, 2, 3 , 4 ou 5. Et pire, à des enfants de pères différents et inconnus. Savoir qu’ils ont fait ça pour « s’éclater » juste.

Maintenant, chez nous, on apprend aux jeunes à vivre l’instant présent, c’est à dire se bourrer la gueule avec l’alcool, coucher avec n’importe qui, parce que soit disant « on n’a qu’une vie, il faut en profiter » sans se soucier du lendemain et des conséquences. On se retrouve donc en face d’une jeunesse sans responsabilité et dévergondée, un peuple sexuel déréglé qui oublie ses vrais défis.

Arrêtons le massacre !

Je voudrais donc dire aux vierges, puceaux par choix, aux gens qui ont décidé d’arrêter les relations sexuelles à tord et à travers, de se préserver… que vous n’êtes pas fous lol (ni les autres d’ailleurs). Je pense que vous avez juste compris le vrai cadeau qu’est le SEXE.

Voilà donc le Cameroun, un pays où on ne se passionne que de sexe. Le sexe le matin. Le sexe à midi. Le sexe le soir. Le sexe et encore le sexe. Soit tu le fais, soit il va te faire. La tentation est partout. N y a qu’à voir le trop grand nombre de bébés qui naissent au quotidien, certains cherchant parents ou trouvant parents irresponsables.

Drôle de pays hein ! Je vous le dit. Il faut vraiment une armée de psychologues pour que les habitants de ce pimentier de pays tournent changent de mentalité comme les autres pays…

Le sexe est vraiment une faim chez nous, ônong !

Source: camer.be