Réalisateur du court métrage « 4x4 » en complétion au festival Ecrans noirs 2016, il revient dans cette interview sur sa carrière de réalisateur et ses motivations.
Depuis combien de temps êtes-vous réalisateur ?
C’est depuis 2009 que nous réalisons des films d’animation. C’est un projet conçu avec un groupe de collaborateurs qui avait la même passion et ensemble on s’est dit qu’on pouvait se lancer pour ne faire que du film d’animation. Ça va faire 7 ans que nous y sommes et je pense que c’est lancé pour les années à venir.
Pourquoi avez-vous choisir de réaliser uniquement des films d’animation ?
Très jeune, j’ai été nourrit par des films comme Lucky Luc et Tintin et je me disais que j’allais pouvoir les rencontrer un jour. Pour moi c’était des personnages vivants comme vous et moi. Plus tard en grandissant je me suis rendu compte que c’était des dessins qui avaient été créés et qui semblaient pourtant être vivants. Alors j’ai décidé de créer mes propres personnages et de les animer.
Quelles difficultés avez-vous rencontré en 7ans ?
Après mes formations en infographie et montage, j’ai rappelé auprès de moi quelques réalisateurs que je voulais associer au projet. Malheureusement, ils ne partageaient pas ma passion par ce que c’étaient des films d’animation. Alors j’ai dû m’auto-former en fouillant sur le net, en prenant des cours de gauche à droite pour comprendre comment fonctionne la réalisation. L’autre problème auquel nous faisons face est le manque d’appareils de montage pour la réalisation de nos films.
Combien de films comptez-vous à votre actif ?
Jusqu’ici, nous sommes à environ 7 films.
Pensez-vous que les films d’animations peuvent réellement prendre de l’envol au Cameroun ?
Bien sûr. Au Cameroun et en Afrique, c’est un genre tout nouveau pour nous. La plupart des films d’animation Africains, sont réalisés par les Européens. Mais notre équipe est uniquement constituée de camerounais. Nous avons essayé de comprendre comment ça fonctionne. C’est vrai que ce n’est pas encore ça, mais on continue de chercher et je pense que ça viendra.
Que conseillez-vous aux jeunes qui aimeraient aller dans la même lancée ?
De se lancer. Il y a déjà une filière de dessins animés qui a été créé au Centre de Formation et Production Audiovisuelle. Je pense qu’il y a des gars qui s’y intéressent mais qui justement ne trouvent pas des centres de formation. Il y a des gars qui dessinent très bien mais dessiner ne suffit pas. Il faut encore animer. Je pense que ceux qui veulent vraiment doivent s’y mettent à fond ; avec la passion on arrive à tout faire.