L’hommage d’Alexis Lele à Daniel Nelle lors de l’inhumation le 05 août dernier au cimetière de Deido à Douala a été des plus inédits. Le président de l’Association des infographistes professionnels et assimilés (AIPAC) a dressé à travers le défunt décédé le 3 juillet 2017 l’état des lieux peu reluisant de la profession.
Il a surtout stigmatisé la pauvreté matérielle que côtoient ces créatifs pourtant au centre de campagnes de communication ou publicitaires à gros budgets.
« Où est-il allé ? Lui, le bâtisseur de fortunes qui n’a vécu que les infortunes d’un métier ingrat qui tue ses enfants et fait dormir ses amants dans un lit de misère. Qu’a-t-il laissé à la postérité ? Qu’est ce qu’il laisse à ces enfants et femme éplorés, si ce n’est un océan de larmes et de douleurs ? Lui, qui était tout ce qu’ils avaient… de bien en ce bas monde ? », dit Alexis Lele au sujet de celui « qui a tout donné aux marques et labels de grandes consommations dans cette République ».
Le leader associatif pense qu’il est normal pour ses camarades et lui de poser la question de savoir ce que ces marques lui ont donné.
De se demander ce que ces labels et promoteurs ont fait dans la construction de la vie de cet homme mort à 61 ans et « ce qu’elles feront de ses enfants qu’il laisse ».
Alexis Lele fait remarquer que son travail ne lui aura pas rapporté même les plus élémentaires des droits dus à l’artiste qu’il était. « Sous d’autres cieux, l’artiste qui meurt reste vivant dans la mémoire collective par ses œuvres et les droits d’auteurs qu’ils génèrent », relève-t-il.