Les plasticiens et graphistes expriment leur ras-le-bol

Une Exposition Dart1 Une exposition d'art

Wed, 1 Mar 2017 Source: cameroon-info.net

Ils sont dans tous leurs états. Les infographistes professionnels exerçant au Cameroun parlent d’une situation chaotique. Et pour cause, leurs prestations ne sont pas la plupart du temps payées par leurs employeurs ou des particuliers qui passent les commandes. Un état de choses que dénonce vivement l’Association des infographistes professionnels du Cameroun (AIPAC).

Dans un communiqué signé le 26 février, leur président, Michel Alexis Keubeun indique «qu’il ne se passe plus de jour sans que l’on observe des scènes de conflit entre les artistes graphistes-plasticiens et des donneurs d’ordre ou encore entre les infographistes professionnels et assimilés et leurs employeurs, à la suite de la création d’une œuvre graphique dont le particulier ou l’entreprise bénéficiaire refuse de payer les prestations, de régler des droits d’auteur ou encore la gestion de ceux qui vont avec la création de ladite œuvre d’art», lit-on dans La Nouvelle Expression (LNE) en kiosque le 28 février 2017.

Le signataire du communiqué ne s’arrête pas là: «C’est une situation chaotique et controversée qu’endurent beaucoup de jeunes compatriotes et confrères qui n’ont pas le courage de dénoncer de telles pratiques, par peur de représailles. Parmi les techniques d’intimidation, figurent en bonne place le trafic d’influence, l’éloignement social, la diabolisation, l’enterrement du génie créatif et autres. Malgré leur talent avéré, de nombreux artistes graphistes et plasticiens vivent dans une misère noire. Toutes ces choses mettent en péril une meilleure organisation de notre secteur d’activité», déplore-t-il.

Aussi Keubeun, appelle-t-il les pouvoirs publics à la rescousse. «Les autorités administratives compétentes (ministère des Arts et de la Culture) ainsi que les dirigeants de la SOCADAP (Société Civile du Droit d’auteur et droit voisin des Arts Plastiques et Graphiques) doivent prendre les mesures qui s’imposent pour ramener de l’ordre dans ce secteur d’activité.

Il faut appliquer les textes de loi de 2000 en vigueur au Cameroun dans le secteur d’activité pour un retour à la normale comme dans tous les pays qui comptent sur le dynamisme de la jeunesse et son fort potentiel pour l’entrepreneuriat».

Source: cameroon-info.net