C’est un parti pris audacieux et unique, à l’heure où la presse magazine bat de l’aile et où la culture est souvent négligée dans les médias, de lancer un bimestriel consacré à l’art et au spectacle. Mais la revue camerounaise Show défie les pronostics.
Imprimée à plus de 2?000 exemplaires, elle paraît depuis un an maintenant, et entend bien, comme le précise son rédacteur en chef, Alain Tchakounté, être diffusée à court terme dans d’autres pays du continent… Il y a certainement une carte à jouer car, en Afrique centrale, il n’existe pour le moment aucune publication de ce type.
Show reste aujourd’hui très camerounais et éclectique dans ses couvertures?: on y a vu apparaître le musicien Blick Bassy, le plasticien Barthélémy Toguo, la chanteuse Kareyce Fotso ou dernièrement le duo d’humoristes Major Assé et Valéry Ndongo. Le prochain numéro, avec un dossier sur l’écrivaine camerounaise Léonora Miano, paraîtra en janvier. L’objectif du magazine?? Devenir rentable dans moins de deux ans, en misant sur l’attractivité d’articles fouillés et exclusifs.
« Un site internet sera lancé l’année prochaine, révèle Alain Tchakounté, afin de rendre complémentaires le papier et le numérique. Cette complémentarité, nous le croyons, sauvera la presse. Nous avons déjà fait des réseaux sociaux nos alliés, car, en un an, nous avons eu des pics de 8?000 vues sur certains de nos posts et près de 2?000 followers sur Facebook, Twitter, Google+ et Instagram. » Longue vie à Show, en espérant qu’à force d’éditos militants le bimestriel réussira à intéresser les gouvernements africains aux industries créatives…