Le chanteur français a discrètement vendu 50% de son label à la major pour une somme estimée à un demi-million d’euros.
« Je ne veux pas faire empire, je préfère ton sourire dans un trou de souris », chante Maître Gims dans Changer.
À défaut d’un empire, le chanteur -de son vrai nom Ghandi Djuna- s’est déjà constitué un petit royaume fort lucratif. Il a d’abord créé il y a trois ans sa marque de vêtements, Vortex VX, qui, en 2013, a généré un confortable bénéfice net: 46.400 euros pour un chiffre d’affaires de 252.500 euros.
Il y a deux ans, l’ancien membre du collectif Sexion d’Assaut a créé son propre label, baptisé Monstre Marin Corporation SAS. Et en 2014, il a revendu 50% du capital de ce label à Universal Music. Dans les comptes de la major, ces titres sont valorisés à 500.000 euros, ce qui donne une bonne estimation du produit de cette vente.
Vente discrète
La vente s’est faite en toute discrétion. Maître Gims a juste annoncé « avoir signé chez Universal », sans donner davantage de précisions. Avec ce label, la filiale de Vivendi met la main sur les poulains de Maître Gims: l’Algérino, Vitaa ou Amalya, qui figurent sur le premier album du label sorti mi-2014. Au final, pour son premier exercice (2014), Monstre Marin Corporation a perdu 282.610 euros sur un chiffre d’affaires de 98.061 euros.
Rappelons que Maître Gims lui-même n’est pas sous contrat avec Universal, mais avec Sony. Contacté, Universal Music n’a pas souhaité faire de commentaires, tandis que l’attachée de presse de Maître Gims chez Sony n’a jamais répondu à notre demande.
Par Jamal Henni