Toute personne peut décider de devenir libre, riche, heureuse et fière de l’être, à condition de se former et de s’affranchir des clichés et autres idées reçues négatives sur la richesse.
Cet ouvrage est scindé en deux parties, comportant chacune 9 chapitres, sur un total de 290 pages. Publié en octobre 2017 aux éditions FACOP, il est le résultat de recherches approfondies menées par Lucas Kamdem (Souop Soffo Sa’a Mekù), dans le domaine de la création d’entreprises et du développement personnel.
Il a été influencé dans son parcours par des riches hommes d’affaires africains, et en particulier par celui qu’il présente comme son mentor, son grand coach, feu Kamdem Samuel (Té Waffo Buguong). Celui-ci l’a nourri de la sagesse africaine en matière de création de richesses.
L’auteur veut partager ses connaissances et son expérience de chef d’entreprise prospère, pour aider d’autres africains à se lancer dans l’entreprenariat, en étant outillés pour atteindre l’objectif qui est de devenir des entrepreneurs libres, riches, heureux et fiers de l’être, comme l’indique le sous-titre de l’ouvrage.
Cette entreprise est louable dans un contexte où, victimes de leur mauvais conditionnement mental, de nombreux africains semblent s’accommoder de la pauvreté, parce que malheureusement convaincus qu’il ne saurait en être autrement. Dans ces conditions, le titre ne risque-t-il pas d’en effrayer ou d’en mettre mal à l’aise plus d’un ? Il répond en soulignant la nécessité de «se reformater, de se reconditionner, se reconstruire, pour avancer… ».
Parmi les grandes formes d’intelligence connues, l’auteur pense qu’il en faut quatre pour réussir : l’intelligence physique ou corporelle, l’intelligence mentale ou rationnelle, l’intelligence émotionnelle ou sociale, l’intelligence spirituelle ou existentielle. On remarque que ces intelligences recouvrent les différents aspects de la vie de tout être humain. L’intelligence rationnelle, mesurée par le Quotient Intellectuel (QI), qui est mise à contribution à l’école et qui permet d’avoir les diplômes ne suffit pas pour réussir. Nous connaissons nos hommes d’affaires « illettrés », mais prospères. Et les plus riches ne sont pas nécessairement les plus instruits.
On peut être surpris de ce que l’intelligence financière ne soit évoquée ici que comme intersection de l’intelligence rationnelle, de l’intelligence émotionnelle et de l’intelligence spirituelle, alors qu’on se serait attendu à ce que cela soit cité comme une intelligence distincte, indispensable à la réussite dans les affaires, comme le dit Robert T. Kiyosaki dans son livre Père riche, Père pauvre.
L’auteur souligne l’importance de l’intelligence émotionnelle. Il est primordial, avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, de travailler sur soi, en vue de nous libérer des mauvaises habitudes et des fausses croyances qui nous maintiennent esclaves et pauvres d’une part et de maîtriser et de mieux canaliser nos émotions d’autre part. Cela passe par la connaissance, la formation, la culture.
L’objectif est de revoir notre programmation actuelle, puis de développer un nouvel état d’esprit, qui nous permettra d’entretenir des pensées et des émotions positives qui seules sont capables de permettre de progresser dans cette nouvelle voie. S’inspirant des publications de Napoleon Hill sur le sujet, l’auteur nous rappelle que les émotions suivantes : l’amour, la tendresse, le désir sexuel peuvent pousser un homme à accomplir des prouesses. Bien canalisé le désir sexuel peut être transformé en un puissant stimulant pour la réussite.
Qu’est-ce que le coaching ? Lucas Kamdem en parle et en donne quelques déclinaisons ; il présente le programme FACOP dont l’objectif est justement de former, d’encadrer et d’accompagner les jeunes entrepreneurs ou toutes ces personnes désireuses de se sortir de la caverne, par allusion à l’allégorie de Platon, pour devenir libres, riches, heureux et fiers de l’être. Le coaching n’est pas une activité altruiste, au risque de faire des bénéficiaires des éternels obligés du mentor. Cela doit être conduit de telle manière que le coach y trouve son compte.
Celui qui en bénéficie, et qui pour les besoins de la cause est fortement impliqué dans la gestion de l’entreprise de son mentor, ne peut que faire preuve de loyauté, d’honnêteté, de sérieux, de rectitude et de compétence, dans la mesure où, il deviendra lui-même chef d’entreprise au terme de sa formation. C’est d’une véritable incubation d’entreprises qu’il s’agit, basée sur des lois naturelles immuables, indubitables, universelles. Ainsi présenté, on peut dire que voilà la formation dont les jeunes ont vraiment besoin dans nos pays africains.
Il faut bien comprendre à ce sujet que le séminaire FACOP d’une durée de trois jours, comme cet ouvrage du reste, n’est que le début d’un processus, et que les participants doivent s’investir véritablement, avec détermination, persévérance et discipline, dans le travail d’auto transformation ; c’est le prix à payer pour se débarrasser de la conscience de manque et de la mentalité d’esclave fortement ancrées dans nos mœurs. C’est bien de reprogrammation du subconscient qu’il s’agit.
Etes-vous réactif ou proactif ? L’attitude d’une personne dans la vie, est comparable au comportement d’un bateau dans un fleuve qui peut soit se laisser emporter par les courants, soit mettre son moteur en marche et naviguer à contre-courant, si cela s’avère nécessaire.
Dans le premier cas, on est passif, et on subit les évènements, impuissant et paralysé par la peur, l’incertitude et l’indécision, parce qu’on est convaincu qu’on ne peut pas influer sur leurs cours. Dans le second cas, on est plus audacieux et on prend son destin en mains, en responsable sachant dès le départ vers où on veut aller. On prend des initiatives et des risques calculés, en donnant la priorité aux priorités.
Question pertinente : où sont passés ces anciens élèves africains brillants des lycées et collèges qui ont bravé les concours des grandes écoles (polytechnique, agronomie, médecine, gestion et commerce) ? Ils sont pour la grande majorité des hauts cadres dans les entreprises en Afrique et à l’étranger, et dans l’administration publique ; leur situation financière n’est guère brillante et certains d’entre eux sont impliqués dans les détournements de deniers publics.
En tout cas, très peu sont des chefs d’entreprise prospères. Très peu sont cités parmi les africains libres, riches, heureux et fiers de l’être. Voilà qui confirme que l’intelligence rationnelle ne suffit pas pour réussir. La solution pour remédier à cet état de chose déplorable est la formation continue, et l’auteur préconise l’introduction de l’éducation financière très tôt dans les programmes scolaires.
L’intelligence financière est cette aptitude indispensable pour réussir dans les affaires, et Lucas Kamdem nous apprend qu’il en existe 7 formes. Il s’est inspiré des 5 formes évoquées par Robert Kiyosaki, auxquelles il en a ajouté deux.
Faire preuve d’intelligence financière, c’est être capable de résoudre ses problèmes financiers et d’aider ses proches à en faire autant. Il est question d’être financièrement libre, sans tomber dans le piège de l’endettement excessif ; ce n’est pas le montant d’argent gagné qui compte. Pour les riches, les problèmes financiers sont l’occasion d’augmenter leur intelligence financière.
Par contre les pauvres pensent que leurs problèmes financiers finiraient s’ils gagnaient plus d’argent ; ce qui est évidemment archi-faux ! C’est leur état d’esprit, leur mentalité, leur attitude vis-à-vis de l’argent et des riches qui crée et aggrave leurs problèmes financiers ; ils s‘appauvrissent chaque jour davantage, au lieu de s’enrichir. Ce n’est donc pas la peine d’en vouloir à vos proches mieux lotis sous le prétexte qu’ils ne vous aident pas, ou qu’ils ne le font pas assez. Vous n’avez pas besoin qu’on vous donne plus d’argent, vous devez changer vos habitudes, changer de mentalité, changer d’attitude. Et cela passe par ce que l’auteur préfère présenter comme la première forme d’intelligence financière : la capacité à identifier les problèmes financiers.
Cela consiste à voir la plupart des difficultés qu’on a dans la vie comme des problèmes financiers à résoudre, exactement comme les problèmes de géométrie ou d’algèbre, puis, à détruire les murs et autres obstacles à la liberté et à l’enrichissement, dressés dans notre esprit. Il existe des techniques et des stratégies efficaces pour y parvenir.
Les autres formes d’intelligence financière aideront à trouver les bonnes solutions financières, à gagner davantage d’argent, à protéger l’argent gagné contre les prédateurs, à bien gérer l’argent, à faire fructifier l’argent en acquérant de préférence les actifs (sources d’argent) plutôt que les passifs (sources de dépense), à aiguiser les facultés et améliorer l’information financière.
L’homme riche et heureux est équilibré et développé tant sur le plan physique, spirituel, mental qu’émotionnel. L’objectif n’est pas tant de devenir riche que d’être un vrai entrepreneur, donc un leader créateur de richesse.
Un chapitre est consacré aux 9 secrets de l’intelligence financière. Le mot secret évoque dans l’esprit de certaines personnes quelque chose de mystérieux, de mystique, voire d’ésotérique, et celles-ci s’attendent à des séances d’invocation d’esprits avec des bougies rouges ou autres objets, à des cérémonies avec sacrifices, des séjours nocturnes au cimetière, à des formules magiques, à des incantations ou à des potions à prononcer ou à avaler pour voir de grosses sommes d’argent tomber du ciel ! Non, loin de là, rien de tout cela !
Il s’agit ici de « la compilation, de l’analyse et de l’expérimentation des savoirs millénaires relatifs aux effets ou, aux conséquences des deux principaux états d’esprit observables dans le monde. Des millions et des millions de personnes les ont utilisés et cela depuis des siècles pour sortir de la misère et prendre l’autoroute de l’abondance. ». Ces savoirs sont dits secrets parce que leurs détenteurs les ont gardés pour leurs familles ou pour leurs cercles, afin de mieux dominer les autres ignorants, conditionnés pour rester pauvres.
Mais avec le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, ces savoirs sont de plus en plus diffusés et répandus et sont à la portée du grand public. Le seul problème est donc l’état d’esprit ambiant, dominé par la conscience de pénurie, donc peu favorable à l’acquisition des richesses.
« Aimer l’argent, c’est choisir de le connaître et d’accepter avec précision d’en gagner le plus possible, pour résoudre ses problèmes ainsi que ceux des personnes dont on a la charge. L’argent facilite la vie, permet de se nourrir, se soigner en cas de maladie, se loger, se former, et former ses enfants ». Cela n’est ni un vice, ni un péché de vouloir en gagner dans l’esprit exposé dans cet ouvrage, c’est-à-dire, honnêtement, loin de toute immoralité et de toute injustice, c’est-à-dire en faisant preuve d’intégrité et de rectitude morale. Les entrepreneurs offrent des biens et services qui nous facilitent la vie.
L’argent ne fait pas le bonheur ? C’est une erreur de croire qu’il faut nécessairement choisir entre les deux ! L’argent et le bonheur peuvent très bien faire bon ménage.
Les notions telles que la chance, le hasard, la magie, les miracles relèveraient de la pure et simple superstition. Les hommes recourent à ces notions face aux évènements dont ils ignorent la cause. Il faut pourtant dire que la capacité du cerveau à transformer les pensées dominantes en leur équivalent physique est quasi magique.
Autant c’est difficile de comprendre comment une personne dont l’esprit est dominé par la conscience de pauvreté, de pénurie et de manque se retrouve toujours dans des situations non désirées parce que enchaînant les difficultés et les problèmes, autant ce sera agréablement surprenant de voir une autre personne à l’esprit dominé par la conscience d’abondance et de richesse engranger les gains et les victoires.
Dans les deux cas c’est quasi magique. C’est la puissance du subconscient, comparé par certains auteurs au génie de la lampe d’Alladin qui est en jeu et qui produit des résultats miraculeux.
Il y a les bonnes dettes et les mauvaises dettes ; les bonnes, ce sont celles qui servent à renforcer la capacité d’investissement des entrepreneurs ; elles servent à acquérir des actifs. Les mauvaises sont celles qui sont consommées, ou utilisées pour acquérir des passifs, c’est-à-dire des sources de dépense. En particulier, l’auteur déconseille fortement de s’endetter pour créer une entreprise !
L’imagination est cette faculté propre à l’être humain, qui lui permet de créer des images dans son esprit. Elle peut être utilisée pour créer, pour transformer notre vécu et notre réalité, à travers la visualisation, qui consiste à s’imaginer déjà dans la situation désirée, quelle qu’elle soit, et cela de manière répétitive, afin d’en imprégner le subconscient.
Chacun de nous utilise déjà cette faculté, mais à notre détriment, parce que, dominés par la conscience de manque et de pénurie, et par conséquent sous l’emprise des émotions négatives telles que la peur, la jalousie, la haine, l’inquiétude et l’anxiété, nous sommes plus prompts à imaginer des situations indésirables, qui sont alors des prophéties auto-réalisatrices. Sachant cela, il est question d’utiliser désormais cette faculté à notre avantage, ce qui consistera à n’imprégner notre subconscient que d’images de situations souhaitables, accompagnées d’émotions positives.
Le but de cet ouvrage est de passer du paradigme chose au paradigme du vrai homme. C’est d’une révolution dans les mentalités qu’il s’agit, rien de moins. Cela permettra de sortir de la logique qui fait des africains des esclaves dépendant entièrement de leur bulletin de solde, qu’ils soient en Afrique, en Amérique, en Europe ou ailleurs. Ils doivent devenir des entrepreneurs, des créateurs de richesse. L’auteur convoque Sun Tzu, auteur de L’art de la guerre, parce que pour lui, les africains n’atteindront leur objectif qu’en développant l’esprit de véritables guerriers. Ils sont appelés à être de vrais guerriers économiques et financiers pour l’Afrique !