Nous sommes dans les mains du diable au Cameroun - Marthe Zambo

«L’ennemi des camerounais est entré et ne veut plus partir parce que les camerounais l’ont embrassé. Le droit d’auteur est dans les mains du diable», a déclaré la diva de la chanson camerounaise.

Marthe Zambo semble dépassée par la question du droit d’auteur de l’art musical au Cameroun.

Celle qui était restée jusqu’à très récemment attentiste sur la la bataille que se livraient les différentes fractions, avait fini par choisir son camp. En effet, l’auteur de la chanson à succès « Avec toi », a choisi d’adhérer au collectif « Trop c'est trop » initié par le Syndicat national des promoteurs de musique (Synaprom).

« A chacun ses choix. Ce n'est pas parce qu'une personne a choisi de rejoindre un groupe que je dois le suivre. Ce qui est important pour moi, ce qui est important pour l'artiste que je suis, c'est de défendre mes droits. Vous savez, la musique camerounaise souffre. Et quand il y a des personnes qui veulent la faire sortir des profondeurs d'où elle se trouve, il est de mon devoir de les suive, de les soutenir. Car dans le discours du Synaprom, il y a un élan de vérité. C'est cette vérité que je suis. C'est elle qui m'a attirée dans le Synaprom », avait-t-elle confié dans la foulée de cette adhésion.

Après cette adhésion, Marthe Zambo ne semble pas avoir trouvé cette vérité tant recherchée. Même la sortie de son album, « prêt depuis deux ans » a été retardée.

« L’album est prêt depuis deux ans. Mais je faisais attention jusqu’ici parce que nous sommes dans les mains du diable au Cameroun. Il est l’ami des camerounais, il a des cornes sur la tête (…) depuis qu’il est entré au Cameroun, il ne veut plus partir. Il vous empêche d’évoluer et de faire ce qui est bon pour les artistes. Nous sommes dans les mains de l’ennemi », a-t-elle déclaré dans les colonnes du Messager, parution du 12 juin 2015.

Malgré cet « envoutement » dans la gestion de l’art musical au Cameroun, Marthe Zambo prépare la sortie de son nouvel album : « Il est composé de huit titre. Il est déjà prêt. Concernant les thèmes et les collaborations, je vous prie d’attendre la sortie. Parlant du style, je suis resté fidèle à moi-même ».

Et les droits ? « Je ne me souviens même pas parce que ça fait longtemps. Et on ne donne pas grand-chose. Du coup, ça passe inaperçue. Tout est dans la gueule du lion. Je regarde et j’observe ceux qui sont capables de faire quelque chose. Le jour où les gens décideront que les choses s’arrangent, ça va s’arranger. Aux jeunes, je leur dis de tenir bon », conclut-elle.