Une voix est malade Ottou Marcellin est malade. Il souffre… Et est hospitalisé depuis plus de 30 jours au Centre hospitalier et universitaire de Yaoundé (Chu).
Souffrant déjà d’un diabète depuis quelques années, l’artiste a été très affaiblit par un accès de palu. Il est actuellement pris en charge par des médecins.
Et depuis son hospitalisation déclare-t-il, ces derniers ne ménagent aucun effort pour qu’il se remette. Et maintenant, «je peux pousser un ouf», soupirait-il, l’air tout à fait rassurant.
Ainsi, après ce mois d’hospitalisation et de prise en charge intense, l’artiste-poète qui tout récemment a célébré 35 ans de carrière a commencé à retrouver toutes ses forces.
Vendredi dernier il pouvait recommencer à sortir de sa chambre d’hospitalisation, question de récupérer et de se mouvoir également.
Paru un peu conteur ce jour-là, Ottou Marcellin en entretenant ses visiteurs dans sa pièce, s’est montré ipso facto en début de convalescence.
En fait, ce n’est pas de lui que vient la guérison.
«Je rends grâce à Dieu parce qu’il veille sur moi au quotidien»,
a-t-il brièvement dit. Ottou Marcellin s’est investi dans la musique depuis la décennie 70. Pour les plus anciens, ils se souviennent sans doute des premiers pas du parolier sur les ondes de Radio Cameroun.
C’était en 1978 dans l’émission «Roue libre».
Il se révèle au grand public dans les années 80 avec son titre «où va l’Afrique ».
Avec son titre «Enfant soldat» encore d’actualité, Ottou Marcellin va recevoir en 1982 le prix Découverte de Radio France internationale (RFI).
Éléments biographiques
Chevalier de l’Ordre de la Pléiade de la Francophonie depuis juillet 2000, une prestation mémorable à l’Olympia, à Paris, le 9 juin 1994 Veuf et père de neuf enfants, dont sa fille Frédérique Ottou qui n’a pas hésité à lui emboiter le pas, ce quinquagénaire est nommé en 2007 ambassadeur de la lutte contre le paludisme par le ministre de la Santé publique de l’époque, Urbain Olanguena Awono.
Auteur de 15 albums l’artiste camerounais léguera à la postérité un répertoire de plus de 300 titres. Quant à sa place au panthéon des musiciens camerounais voire africains, elle ne souffrira qu’aucune contestation.
En 1985, il obtient le prix de la chanson française au festival SPA. En 1995, il obtient le prix de la « meilleure chanson à texte » au Cameroun.
En 2000, il est élevé au grade de chevalier de l’ordre de la Pléiade par l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) à Paris.