Pour avoir violé sa fille, Maquaire Wouafo est banni de son village natal

Le chef du village a pris ses responsabilités et vient de le bannir du village

Tue, 26 Apr 2022 Source: www.camerounweb.com

• Nouveau rebondissement dans l’affaire Maquaire Wouafo

• Le ministère public est silencieux

• Pas le chef du village natal de Wouafo



Maquaire Wouafo est un ancien animateur de l’émission "Jambo" sur la télévision camerounaise Canal 2 International. Il est accusé d’avoir abusé de sa propre fille de 16 ans pendant que celle-ci lui avait rendu visite. L’acte insecte n’est pas du goût de son village natal, le chef a donc pris des décisions qui s’imposent.

Récemment, Owona Nguini, le vice-recteur de l’université de Yaoundé I, a condamné avec véhémence le comportement de Maquaire Wouafo et la façon dont sont gérés les cas de viol ces derniers temps.

« On ne construit pas la République avec le biais villagiste permanent. Tous ceux qui vouaient Martin Camus aux gémonies se taisent à propos de Maquaire. Ces pères de la morale sont muets quand ce sont les leurs qui doivent passer sous les fourches caudines de la défense de la vertu. La morale publique a géométrie ethniquement variable ? Quelle imposture ! On n’est pas dupe ! ».

Comme lui, Dr Modestine Carole Tchatchouang Yonzou a également condamné le geste : « Il en découle donc qu’il n’y a rien de grave si Steve Fah entretient des rapports sexuels avec les gamines de 16 ans, ou si Fingon courtise les fillettes de 14 ans, parce que d’après vous, à cet âge au Cameroun, elles sont déjà toute dévergondées ».

Autrement dit, ajoute-t-elle : « Martin Camus a fait la prison pour rien quoi (…). De grâce, ne venez surtout pas me dire que c’est l’affaire de vidéo qui conduit Martin en prison, car il a bien été prouvé que ce n’est pas lui qui balance la vidéo, mais son ami qui est passé aux aveux. Le relief est vraiment l’ensemble des inégalités du sol ».

Aux dernières nouvelles, Maquaire Wouafo serait banni de son village, situé dans la région de l’Ouest du Cameroun. Comme le renseigne actucameroun.com qui cite lui-même le journaliste Sismondi Barlev Bidjocka : « La tradition à l’Ouest est très conservatrice et ne tolère pas des tâches comme l’inceste ou le viol de son propre enfant. Le chef de son village a pris ses responsabilités et vient de le bannir du village ».

Sur sa page Facebook, la source citée ajoute que « le silence apparent du Ministère public, au sujet du journaliste accusé de viol et d’inceste est assourdissant. Comment expliquer qu’au moins une enquête officielle ne soit pas diligentée contre l’accusé ? S’il y en a une, l’opinion n’a-t-elle pas le droit d’être informée ? Laissez passer subtilement ce genre d’accusations, banalise les crimes sexuels et cette banalisation est une incitation grave à la dépravation des mœurs, à l’instar de ces images obscènes qui proviennent des écoles de manière récurrente. Le Ministère public doit prendre ses responsabilités, sinon assumer les conséquences de la banalisation des crimes sexuels sur la morale publique ».

Jusqu’à ce jour, l’affaire de viol et d’inceste de Maquaire Wouafo, bien que rendue publique, n’a fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire.

Source: www.camerounweb.com