Actrice découverte dans le film Quartier Mozart des années 90, dans le rôle de Samedi (la fille de chien méchant) Sandrine Ola’a a aussi joué dans « Paris à tout Prix ». Aujourd’hui business woman, elle a pourtant été sollicitée pour le rôle d’une femme aigrie dans le vidéogramme du tout nouveau projet de l’artiste Tao qui concomitamment se trouve être l’une de ses meilleures amies…
Sur le plateau du tournage de « Regrets de femme », le tout nouveau projet de Tao ; on va dire que ça se fait tout naturellement vu que vous êtes habituée aux caméras…
Bien évidemment, et c’est une expérience dont je savoure chacune des secondes ; je suis d’autant plus flattée de me voir interviewée par www.culturebene.com qui a une place très importante dans le milieu culturel camerounais et africain en général. Tao est une amie d’enfance, mais je préfère le terme « sœur », parce que nous nous connaissons véritablement et nous entendons trop bien. C’est avec beaucoup de plaisir que je lui apporte ce petit quelque chose en incarnant la femme aigrie dans le vidéogramme « Regrets de femme ».
Justement, vous creviez l’écran avec le rôle principal dans le film « Quartier Mozart », puis par la suite on vous a retrouvé dans le long métrage « Paris à tout prix » ; est-ce votre premier clip et est-ce si différent le clip et le film ?
Déjà je dirai que ce n’est pas mon premier vidéogramme, j’avais figuré dans un clip de Ndedi Dibango Tchoki Dance. Pour finir je dirai que ce n’est pas si différent, puisqu’il s’agit de jouer des rôles, d’incarner des personnages. Là on m’a maquillé en vielle femme et le résultat est vraiment hallucinant. C’est la magie de la télé.
Pour parler de ce fameux titre, « Regrets de femme », quel sentiment cela suscite-t-il en vous ? Cette femme qui n’est plus si jeune et a soif de fonder une famille or elle a consacré sa vie à amasser des fortunes ?
J’ai été très vite saisie par cette histoire car elle nous interpelle tous…
Mais vous n’êtes pas cette femme dans la réalité, on le précise…
(Rires) Non, non, je ne le suis pas car j’ai été mariée et j’ai une fille. Bref pour revenir à la fameuse histoire, des femmes comme celle chantée dans le titre sont nombreuses autour de nous ; elles font le choix de garantir leur avenir en se tuant au boulot pour assurer leur retraite et dans la foulée elles refoulent les prétendants car ces derniers ne sont pas trop biens pour elles estiment-elles. Au finish, elles se retrouvent seules à un moment de leur vie où il n’y a plus moyen de faire machine arrière car l’âge aidant, elles ne peuvent plus enfanter ni trouver un homme qui veuille d’elles. Je dirais aussi que cela est à imputer à l’entourage car quand vous êtes dans une famille très portée sur le matériel, vous vous façonnez un idéal d’homme avec des critères inimaginables : « Le prince charmant, le bel homme super riche et très attentionné, etc ». Ces filles sont très souvent guidées par leurs mères, parfois très exigeantes. C’est une triste réalité que l’on vit toujours de nos jours. Donc le titre « Regrets de femme » de Tao est une sonnette d’alarme pour celles-là qui auraient encore une marge de manœuvre pour changer les choses. Pour moi, en tant que femme, c’est un très bon message ; que certains ne le prennent pas mal, mais il est important de savoir faire de bons choix.
Revenons à présent à votre carrière d’actrice de cinéma ; depuis un bon moment nous n’avons plus de nouvelles de vous. Auriez-vous arrêté, si oui, quelles en sont les raisons ?
Euh… Oui ; disons que j’ai quitté le cinéma pour des raisons personnelles. J’ai dû me marier jeune et j’ai été emportée par la vie de famille, mon foyer et tout… Par la suite j’ai quitté le pays, je me suis rendue en Afrique du Sud, et quand je suis revenue j’ai essayé de me relancer voilà comment je me retrouve dans « Paris à tout prix » de Joséphine Ndagnou. Vous savez ce métier n’est pas si facile, surtout qu’après Quartier Mozart on a fait le tour du monde, on a réalisé pas mal de projets, donc se relancer avec les films ici qui n’avaient pas le même niveau, voire un plus élevé encore que j’avais déjà plusieurs années hors service, c’est pas évident du tout. Très honnêtement je ne voyais pas trop le niveau à la hauteur, il y a eu pas mal de propositions mais un vrai film on le sent, et jusqu’ici beaucoup ne me parlent pas trop.
Et qu’est devenue Sandrine Ola’a ?
Je m’occupe de ma famille et je suis business woman.
Toujours disponible, quant aux sollicitations ?
Oui, je reste à l’écoute ; vous savez ce métier ne connait pas de retraite et quand vous êtes mordu c’est pour la vie. Si le script me parle, bah je suis partante direct.
Et comment vous contacter ?
En allant tout simplement sur ma page facebook : Sandrine Ola’a.
Sinon, quel est le film camerounais qui vous a intéressé ces derniers temps ?
Je vais certainement décevoir beaucoup, mais très honnêtement Quartier Mozart pour moi reste le meilleur. Il y a de bons films, mais pour moi celui-ci reste le top. Pourtant j’ai longtemps détesté ce film, mais à ce jour, pour moi c’est le meilleur film camerounais.