RFI : invité dans 'Couleurs tropicales', Happy d'Efoulan met le feu en direct (vidéo)

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Thu, 30 Jun 2022 Source: www.camerounweb.com

• Happy d’Efoulan croit en lui

• Il sait qu’il fait du bon travail

• Le Camerounais l’a encore martelé



L’artiste Happy d’Efoulan a été reçu sur Radio France internationale (RFI) dans l'émission "Couleurs tropicales" animée par Claudy Siar. Il a répondu aux questions qui lui ont été posées dans un style particulier qu’on lui connaît très bien.

Dans cet entretien retranscrit par la page culturelle camerounaise "Actualité du MBOA", Happy d’Efoulan a répondu à Claudy Siar qu’il n’y avait aucune chance que ses détracteurs disent qu’il n’y a rien apporté dans le Mbolé.

« On ne peut pas me dire ça parce que j'ai beaucoup apporté et je travaille énormément, je travaille beaucoup et tout le monde dans mon pays actuellement et depuis que je chante sait que c'est Happy. Tout le monde a les yeux rivés sur moi. Dès que je fais seulement un petit truc... oh le petit ci a fait quoi ? C'est comme ça aussi que je les prends, ok le petit ci va vous monter. Mais ce n’est pas la concurrence, c'est rien. Là c'est mon instant à moi », a-t-il dit.

« Vous êtes une valeur sûre du concept qu'on appelle le Mbolé au Cameroun. Et c'est d'ailleurs pour ça qu'on vous appelle l'étoile montante du Mbolé. Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce que c'est le Mbolé, d'où il vient et comment est-ce que vous vous en êtes inspiré ? », a voulu savoir l’animateur susmentionné.

« J'ai grandi dans la musique, c'est-à-dire je n'ai pas grandi en ville, j'ai grandi au village à l'internat où ma grand-mère me préparait pour les internes. Donc moi j'étais le petit que les internes envoyaient acheter le poisson, et j'étais le chouchou des prêtres et des sœurs. Donc du coup il y avait la fanfare, je sais très bien jouer à la batterie et j'ai grandi dans ça. Et maintenant quand je décide que merde je fais même quoi aussi là ? Alors que j'ai une famille en ville ? Je pars donc en ville », a précisé Happy d’Efoulan.

L’artiste a en outre affirmé : « Je n’ai pas grandi avec ma mère. Elle me rendait visite de temps en temps. Elle-même elle se cherchait. Elle n'arrivait pas à louer une chambre de 10 000 francs pourtant c'est la vérité. Donc je viens donc à Yaoundé, je reste donc comme ça je regarde le quartier je dis merde ça c'est. On me met au lycée je pars au lycée je commence à faire l'école et je vois donc le mouvement que les jeunes faisaient et c'est comme ça que je m'infiltre aussi et maintenant tout le monde me valide et je suis le meilleur animateur du quartier ».

Lorsqu’on lui a demandé quand va-t-il sortir son album, il a répondu qu’à tout moment : « Je peux sortir deux (02) albums maintenant si je veux. Mais c'est la musique. Dans la musique on respecte les lois ».

« Qu'est-ce qui te distingue tes Kankan boys et qui fait que lorsqu'on parle de Mbolé, on pense à Happy directement ? », lui a lancé Claudy Siar. Happy a donné une réponse : « Quand on pense à Happy, c'est parce que je suis venu avec le Mbolé en France. Et je suis le premier Mboleyeur à faire une tournée européenne et déjà avec les Kankan boys, ce sont mes frères du quartier. Je ne discute pas. Mais dans les animations, ils étaient au moins trente-deux (32) mais quand moi j'arrivais déjà tout le monde était mal à l'aise ».

Happy d’Efoulan enchaine : « Je ne savais pas pourquoi mais à la fin de chaque animation, il y avait toujours des disputes et le peu d'argent que moi j'avais moi je ne gérais pas je rentrais à la maison. Tout ça c'est la jalousie mais je ne veux trop entrer dans la polémique. Ce sont mes frères du quartier ».

Claudy Siar tout ému lui demande encore : « Si Gims reprenait un de tes titres sans mettre ton nom au crédit et sans déclarer que c'est ta chanson (comme Michael Jackson l'a fait avec Manu Dibango) quelle serait ta réaction ? ». « Je serais content. C'est un grand artiste mais on respecte la musique de tout un chacun », a nuancé Happy.

De son vrai nom Roger Essindi, plus connu sous l’appellation « Happy », Happy d’Efoulan est né un 04 décembre dans la région du centre. Il fait ses premiers pas dans la musique à l’âge de 12 ans au collège « Stoll » d’Akono. Passionné de « coupé décalé », il s’illustre comme danseur. Il intègre un groupe musical appelé la Fanfare dans son établissement où il est chef percussionniste. C’est ainsi que va naître sa passion pour le « Mbolè », où il va d’ailleurs très vite se démarquer notamment dans son quartier Efoulan au cœur de Yaoundé dans le troisième arrondissement. En 2016, il intègre son premier groupe Mbolè appelé les « jockers » d’Efoulan.

Source: www.camerounweb.com