Le célèbre présentateur du journal télévisé de 20h30 à la CRTV, Romuald Ntchuisseu Ngock, n'a pas mâché ses mots face à l'ascension médiatique de Lil Ngono, Grand Barack et Joël La Fleur. Ces trois figures de la scène musicale actuelle, qui connaissent un certain engouement populaire, sont vivement critiquées par le journaliste pour ce qu'il considère comme une dégradation de la musique et des valeurs au Cameroun.
Dans une publication récente sur sa page Facebook, Ntchuisseu Ngock s'est dit choqué par l'enthousiasme général autour de ces artistes. Pour lui, leurs productions ne relèvent pas de l'art, mais d'une excentricité qui, selon ses termes, "devrait être punie". Il poursuit en dénonçant le rôle qu'ils jouent dans ce qu'il perçoit comme une "décadence des mœurs et un dérèglement de la société".
« En temps normal, leurs excentricités devaient être punies. Au lieu de cela, ils sont applaudis pour leur contribution au déclin de la musique camerounaise, au dérèglement de la société et à la décadence des mœurs », a-t-il écrit. Il ajoute avec amertume que, dans ce climat culturel, les sujets de conversation autour de la musique sont éclipsés par des discussions futiles autour de la "clownerie" ou du football.
Ce n'est pas la première fois que Romuald Ntchuisseu Ngock dénonce cette tendance culturelle. Le journaliste exprime régulièrement son inquiétude quant à ce qu'il considère comme un effondrement des valeurs au sein de la société camerounaise. Il regrette que les modèles véhiculés par ces nouvelles figures musicales se fassent au détriment de l'authenticité artistique et du travail bien fait, essentiels selon lui pour préserver l'intégrité culturelle du pays.