Sous le choc, Calixte Beyala fait de surprenantes déclarations

Certains comportements des camerounais indignent l'écrivaine française d'origine Calixte Bayala. Elle avoue observer de près depuis un certain temps ses concitoyens. Les constats sont désagréables d'après elle. Les règles de société, l'éthique seraient bafouées.

Elle pense qu'il y a un peu "de laisser aller", et espère pour son pays le Cameroun, un retour aux valeurs humaines et un mieux vivre-ensemble entre camerounais.

Voici ses déclarations

Elle m'en avait informée... Elle, c'est mon amie Suzanne... Je doutais de ses paroles, me disant que ce n'était pas possible, qu'un peuple ne pouvait pas à ce point naviguer dans l'obscure, sans balise.

Pourtant, cela fait quelque temps que je m'incruste au Cameroun, analysant le pays, disséquant tout pour en comprendre les nouvelles données... Et j'en suis à avoir la bouche entrouverte, aussi béante qu'un poisson hors de l'eau.

En effet - tout semble y être achetable. Le bonheur. La joie. Le moindre petit service. L'amour, surtout l'amour... Tout le monde ( ou presque) vend l'amour en gros, en détail, et sous toutes ses formes... La femme vend, l'homme vend, d'ailleurs les hommes semblent maintenant battre les femmes dans ce domaine...

Peu importe la situation sociale des uns et des autres car on aurait pu penser que les hommes d'un certain niveau échapperaient à cette dépravation morale... Que nini... On y baigne tous ou presque dans cette fange où la dignité, le respect de soi, l'amour véritable semblent avoir foutu le camp.

Pourtant, tout le monde prie, mais que prient-t-ils donc ? Ou qui ? Je me pose bien cette question, parce que j'ai l'impression que le Seigneur ne met plus les pieds dans ce pays, et ce, depuis fort longtemps.

Mais où est donc passé mon Cameroun, le vrai, celui de l'époque où les hommes étaient dignes et s'en allaient chasser pour nourrir leurs femmes ? Où est passé ce Cameroun d'amour, de paix et de dignité ? Il serait temps qu'on se ressaisisse tous !