La journaliste et éditorialiste camerounaise Suzanne Kala Lobe a été inhumée ce vendredi 23 août 2024 à Douala, dans le quartier Bali, lors d'une cérémonie sobre et empreinte de tradition. Décédée le 1er août, elle a reçu un dernier hommage fidèle à sa personnalité anticonformiste, comme le rapporte le confrère Griote.
La cérémonie, qui n'a duré qu'une trentaine de minutes, s'est déroulée dans un calme méditatif, loin du folklore et des cris habituellement associés aux funérailles. Le site de l'inhumation était décoré d'éléments typiquement Sawa : calebasses, feuilles et troncs de bananiers, tambours et balais, soulignant l'attachement de la défunte à sa culture, précise le confrère Griote.
La veillée funèbre a été marquée par plusieurs moments forts. L'interprétation du titre "Je ne regrette rien" d'Edith Piaf a résonné comme un écho à la vie bien remplie de Suzanne Kala Lobe. L'éloge funèbre poétique de Lionel Manga et la danse classique exécutée par la sœur de la défunte ont ajouté une touche d'émotion et d'art à la cérémonie.
Le rituel traditionnel Sawa, d'une durée de 5 minutes, a précédé la mise en terre, effectuée à l'abri des regards curieux. Cette sobriété et cette rapidité ont surpris même les gardes du corps des personnalités présentes, qui n'ont pas eu le temps d'intervenir pour écarter les journalistes et cameramen.
Cette cérémonie, à l'image de la personnalité de Suzanne Kala Lobe, reflète son esprit anticonformiste et son attachement profond à ses racines culturelles. Elle laisse le souvenir d'une grande dame de la culture camerounaise, respectée pour son travail d'éditorialiste et son engagement.
L'inhumation de Suzanne Kala Lobe dans la pure tradition Sawa, loin du faste et de l'agitation souvent associés aux funérailles de personnalités publiques, restera comme un dernier acte fidèle à ses convictions et à son héritage culturel.