La pochette montre TaTa assis devant un feu ardent, les titres sont au nombre de cinq et aucun indice, ne laissait présager le premier projet de Contri Boy. En cause ? Un projet sorti en douce et sans trop de bavardage sur Bandcamp. Après la sortie d’une série de singles dont les plus connus sont : Contri Boy Feat Pascal et Tilla, Cece Feat Pascal, Ici Feat Lor, et enfin Ndaleh et Banekeh, deux morceaux sortis il y a quelques semaines, en prélude à son tout premier EP intitulé Wild Fire.
Le rappeur de New Bell Music sert un mélange de rythmes qui varient entre productions fast et flow tout aussi rapides. On reconnait sans trop de difficultés la signature “Mboko” que le producteur Le Monstre, l’alter-ego de Jovi ajoute à l’Extended Play. Ce qui donne dans un style peu connu, un projet qui allie l’anglais, le pidgin et des tonalités de sa langue maternelle le Limbum, une langue parlée au nord-ouest du Cameroun dans le département du Donga-Mantung, l’arrondissement de Nkambé, et autour de Ndu.
L’EP du gars originaire de “Wimbum”, une ethnie au Cameroun, composé de cinq chansons, s’efforce de transmettre son héritage à son audience. Tenez par exemple, dans “Ndaleh”, l’introduction de l’EP, invite son public “à écouter l’histoire de sa vie”. “Lunga” évoque “les Dieux du Feu valeureux, sans foi ni loi et sombres de sa tribu”. Or “Mukula” est le titre su lequel il se dévoile comme “le fils du terroir” ce qui fait que dans “Banekeh” (en collaboration avec Jovi), il crie son désir de vouloir être “un messager contemporain de ses racines”.