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Tradition : Le Ngas, le plus solennel des rites de femmes chez les Éton et les Manguissa

Image illustrative

Ven., 6 Janv. 2023 Source: www.camerounweb.com

La cérémonie avait pour but de protéger les femmes contre les sortilèges, les malédictions et les envoûtements.

Le ngas était une fête collective avec danses et chants, suivie d'un grand repas d'où était exclu les hommes. Ensuite avait lieu la célébration d'un rite.

La responsable et animatrice était nommé "Asuzoa". Le matin les adeptes se rendaient seules à la rivière guidées par l'Asuzoa. Elles y chantaient, dansaient pendant plusieurs heures. Leurs paroles, les mouvements et les cérémonies avaient pour but d'augmenter leur fécondité et de se "renforcer" en acquérant la force et la vie bisexualisée qui émane de la nature de certains êtres humains ou par l'intermédiaire de substances (une grosse chenille, le feu et sa cendre, les graines de courge...). Leur retour se déroulait en une vaste procession que guidait une femme qui tenait en main une machette au tranchant étincelant.

Commençait alors la deuxième phase :

Toutes les participantes se plaçaient en cortège dans la cours à laquelle les hommes et les non-initiés avaient accès. Un bananier était spécialement planté en son milieu. À la tête des participantes se plaçaient l'Asuzoa, la cheftaine, qui se détachait du groupe, allait droit sur le bananier comme pour l'affronter, puis elle le contournait, le contemplait, le mesurait du regard, levait sa machette comme pour le trancher mais se retenait, puis elle se mettait à danser. Elle revenait à son bananier, levait sa machette, s'arrêtait de nouveau. Elle renouvelait encore plusieurs fois son geste et, à un moment donné, pan ! Le bananier était à terre "

Le fait qu'il soit tombé du premier coup manifestait l'innocence de l'organisatrice rite, elle prouvait ainsi qu'elle n'était pas responsable des morts, qu'elle n'avait pas l'evu de "glande sorcellerie".

Si le bananier n'était pas fendu du premier coup, il fallait recommencer tout le rite, lequel devenait un rite de purification

Source: www.camerounweb.com