Trahie par ma propre fille

Fille Sourire Contenu Une trahison (photo illustrative)

Thu, 31 Jul 2025 Source: www.camerounweb.com

Bonsoir Coach, mon cœur saigne en te disant ça. Il y a de cela vingt ans, j'ai eu un enfant au lycée. J'avais juste 16 ans à l'époque. Ma famille a tout fait pour que j'avorte, j'ai refusé surtout mon père qui avait placé beaucoup d'espoir en moi.

J'étais très intelligente à l'école. J'ai commis une erreur une seule fois et je suis tombée enceinte. Le père était mon camarade de classe. Mon père l'a même enfermé. Il m'a emmenée à l'hôpital, j'ai refusé qu'on me touche. On a dit de ne pas insister. J'ai eu mon bébé. Le gars était sorti depuis de la cellule et il a quitté la ville. Je n'ai plus jamais entendu parler de lui. Ma mère a gardé l'enfant et j'ai continué avec l'école. Tout le monde savait que c'était ma petite sœur. Elle appelait ma mère maman comme moi.

Je suis allée à l'école par la grâce de Dieu et j'ai obtenu mes diplômes. Je suis allée à l'étranger. J'ai trouvé un homme et j'ai parlé de mon passé. Il m'a acceptée comme ça, mais passait son temps à m'insulter et à me battre que j'étais une prostituée. Je n'arrivais plus à avoir d'enfant. Je prenais soin de ma fille (sœur) à distance. Je payais son école et tout.

J'ai fini par divorcer car je n'en pouvais plus. J'avais déjà mon travail et une bonne situation ici et j'ai rencontré un homme, un Blanc qui m'a dit m'aimer. J'ai dit que j'avais des problèmes pour avoir des enfants, il a accepté. Je ne lui ai plus parlé de ma fille, j'ai juste présenté ma petite sœur comme ça en passant. Je ne voulais plus m'expliquer sur mon passé.

Elle a eu le BAC il y a trois ans, j'ai tout payé et fait ses dossiers pour venir continuer en Europe. Elle a eu l'admission dans une autre ville, j'ai payé la chambre et tout. Elle est venue commencer l'école, mais tous les jours, il y a des problèmes, que l'école est dure, qu'elle va abandonner et faire autre chose.

J'ai dit qu'ici en Europe, c'est l'école qui aide, elle m'a dit que là où elle est, elle n'aime pas cela, elle est mal à l'aise. Je me suis battue, j'ai trouvé une place dans une école privée ici dans ma ville. Elle est venue vivre chez moi avec mon mari. Tous les jours, elle est dehors le soir. Elle n'étudie pas. Je parle, elle n'écoute pas. Elle dit que c'est sa vie, que je ne dois pas lui imposer quoi faire.

Depuis des années, j'ai tout fait pour qu'elle ne manque de rien. J'allais au pays et j'essayais toujours de causer avec elle en lui disant par quoi j'étais passée. J'étais dépassée par son attitude ici. Je voulais la recadrer, elle m'a dit que je n'ai aucun droit sur elle. J'ai gardé mon calme. Mon mari ne s'intéressait même pas à ce qui se passait à la maison. Il vivait sa vie.

J'ai dit à ma fille de trouver un job si elle veut continuer à dépenser car l'argent ne tombe pas du ciel. Elle a raconté partout dans la famille que je suis méchante, que je l'ai prise pour être esclave chez moi. Ma mère m'a appelée pour me demander ce qui se passe. J'ai expliqué. Elle lui a parlé mais ça n'a pas changé.

Si je j'écris, c'est parce que je suis rentrée un jour et je l'ai trouvée en nuisette assise sur les genoux de mon mari au salon. Si je ne suis pas morte. Mon mari dit que ce n'est rien, il lui faisait seulement un câlin parce qu'elle était triste. Ma fille ne s'est pas expliquée. Sous la colère, je les ai jetés dehors tous les deux.

Je ne savais même plus quoi dire. J'ai appris une semaine plus tard que les deux ont pris un appartement. J'ai dit ok. J'ai demandé le divorce et j'ai lavé les mains. J'ai appelé ma mère et la famille pour informer que je n'ai plus d'enfant, que je suis seule au monde maintenant. J'ai fait ce que je pouvais. J'ai péché et je paye encore le prix.

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