C’est un concours de belles lettres qui récompense les écrivains francophones en herbe, sélectionnés sur les cinq continents, y compris l’Asie.
La cérémonie de remise des prix a eu lieu le 18 janvier dernier au Conservatoire de Lille, en France. Jeanne Liliane Mani Mendouga a reçu sa récompense des mains de Michel Quint, écrivain français et parrain de la dernière édition de ce concours.
Selon Cameroon Tribune en kiosque ce mardi 30 janvier 2018, au total, 13 candidats venant des quatre coins du monde, ont été primés. Jeanne Liliane Mendouga, la seule nominée du continent africain, a aussi eu le Grand Prix, se distinguant ainsi comme la meilleure parmi les meilleurs.
752 nouvelles étaient en compétition, apprend-on. La Fondation de Lille qui organise le concours avait désigné 102 membres de jury pour examiner les textes soumis à la sixième édition. La nouvelle qui remporte le Grand prix est intitulée «Lettres».
«Il est en fait question de deux lettres : la première est celle d’une femme qui informe son époux qu’elle le quitte parce qu’elle en a marre de vivre dans un mariage arrangé par les parents sans son consentement. La seconde est la réponse du mari qui avoue que son avis n’a pas été non plus requis pour cette union, car tout a été arrangé par les deux familles sans l’avis des principaux concernés. Toutefois, ce dernier supplie sa conjointe de revenir à de bons sentiments», résume l’auteure dans les colonnes du journal.
La lauréate compte une dizaine de nouvelles et un roman dont la rédaction est complètement achevée. «Je voyais les concours littéraires passer sous mes yeux sans jamais me sentir à la hauteur. C’est un ami qui m’encourage pour celui-ci et m’aide à sélectionner la nouvelle à soumettre», confie l’heureuse gagnante.
Elle affirme écrire des œuvres littéraires depuis l’âge de 16 ans. «J’organise mieux ma pensée par écrit. Enfant, je préférais soumettre mes doléances à ma mère par écrit». Jeanne Lilianne Mani Mendouga est enseignante de grammaire latine dans au lycée bilingue d'Ekounou à Yaoundé.
Adolescente, le livre «Le journal d’une suicidée» de l’écrivain camerounais Kumé Talé l’aurait beaucoup marquée et elle souhaite être écrivaine confirmée comme Calixte Beyala qu’elle lit aussi beaucoup. Son rêve ? Que son prix soit un tremplin pour donner une visibilité certaine à ses autres œuvres et serve de socle à un CV littéraire qu’elle rêve plus honorable encore.
Ses «Lettres» et les autres textes primés à la sixième édition du concours littéraire Alain Decaux sont rassemblés dans un ouvrage édité par la Fondation de Lille.