La jalousie quand ça nous tient. On se demande dans quel foutu contrat de travail il est écrit noir sur blanc qu’une ménagère ne peut pas prétendre au bonheur ou réaliser son rêve quel qu’il soit. Après tout, c’est pour subvenir à ses besoins essentiels et construire son avenir qu’elle travaille, jusqu’à preuve du contraire.
L’employeuse dont nous nous apprêtons à parler, elle, ne voit pas la chose de la même façon. Seule elle a le droit de réussir dans la vie apparemment. Et surtout pas sa ménagère qui doit se contenter des miettes ad vitam aeternam.
La dame a tout simplement réduit le salaire de sa ménagère après avoir appris que cette dernière a construit une maison à elle.
La ménagère est une quadragénaire, une femme qui a entre quarante (40) et quarante-neuf (49) ans, apprend-on. C’est une citoyenne exemplaire et déterminée qui travaille depuis plus de quatorze (14) ans au service d'un couple qui est cadre d'une grande entreprise publique qui se trouve à Douala, dans la capitale économique du pays.
Madame et monsieur payaient 75 000 francs CFA comme salaire mensuel à leur employée, avant de découvrir qu’elle était très intelligente dans l’utilisation de cette somme.
Avec salaire, la ménagère a réussi à faire des économies de plusieurs mois et à s’offrir un terrain. Elle ne s’est pas arrêtée là, elle a construit sur son terrain une maison dans laquelle elle réside avec son unique enfant.
Ironie du sort, le couple employeur vit dans une maison louée. C’est donc avec une grande surprise que la dame a appris le succès de son domestique. Elle a décidé de réduire son salaire à 50 000 francs CFA. Que doit faire la travailleuse ? Les compatriotes la conseillent.
« Cette ménagère est une très brave dame que je félicite. Avec cette jalousie manifestée déjà, il faut qu'elle démissionne pour sa propre sécurité (…). Faut démissionner sans réfléchir madame sinon ton travail rencontrera les difficultés désormais. Même si elle augmente à 100 000 ne restez plus là-bas madame (…). Elle fait la haute vie, roule dans les grosses voitures sans penser à demain, elle pense que tout le monde est comme elle ? Si c'est moi la ménagère, je démissionne », disent quelques-uns.