Victime d'un coup tordu lors du match entre filles, Muriel Blanche fait son mea culpa

• Muriel Blanche a joué au football le 1er mai

• Elle était avec d’autres filles

• L’évènement a fait du bruit



Leumeni Kamcheu Muriel alias Muriel Blanche a participé dimanche le 1er mai 2022 au match féminin d’exhibition organisé pour réunir en un seul endroit et autour du ballon, plusieurs acteurs culturels camerounais. Comme on pouvait s’y attendre, l’évènement a été très médiatisé. Le public venu observer les filles en maillot, avec la rondeur qui va avec, a été taquin, relayant instantanément sur les réseaux sociaux certains faits observés et qui peuvent faire l’objet d’intérêt.

Une fois rentrée chez elle, Muriel Blanche a publié les photos prises avant, pendant et après le match. Elle les a accompagnées avec un long message pour condamner certains faits et gestes qu’elle n’a pas appréciés et qu’elle aurait aimé qu’ils se passent autrement.

Je m'excuse, pardonnez-moi.

Je tiens sincèrement à m'excuser auprès de toutes les personnes que j'ai heurtées hier.

Je m'excuse premièrement auprès de Mme Pokam et Mme Nourane Foster pour avoir gâché leur fête avec mon teint. Vous qui avant la rencontre étiez tellement heureuse en disant "c'est beau de voir ça ".

Pardonnez-moi d'avoir détourné les gens de la véritable raison de cette rencontre qui selon vous était un moyen de nous rassembler à travers une balle autour d'une table pour partager le même repas : L'amour. Vous avez tout fait beau et comme d'habitude j'ai gâché la fête en venant bouffer la tontine à votre réunion.

Pardonnez-moi d'avoir répondu à cet appel de Mme Pokam il y a quelques jours alors que j'avais un voyage prévu pour un tournage et qui m'a dit "s’il te plaît fais l'effort d'être là. Les gens seront tellement heureux de vous voir toutes ensemble dans un stade". Pardonnez-moi profondément d'avoir répondu à l'appel.

Pardonnez-moi d'avoir laissé ces personnes aimables qui par fierté de nous voir hors de leur téléphone et voulant garder un éternel souvenir de ce moment nous ont filmées avec ce qu'ils ont comme téléphone, selon leur moyen. Je vous demande pardon. J'aurais dû les chasser comme des chiens galeux autour de moi. Je vous demande sincèrement pardon car j'aurais dû arraché ces téléphones et les briser sur leur crâne et leur crâne avec.

Je demande pardon à toutes ces personnes autour de moi dont la clarté du teint a été amochée par la laideur du mien. Je m'abstiendrai désormais. Pardon à celles qui ont reçu les balles perdues de ceux qui m'avaient pour cible. Ces mères d'enfants qui ont vu leurs imperfections utilisées en railleries par les personnes qui fabriquent les personnes. Par ma voix recevez les excuses de ces dames dont l'envie et la beauté de donner la vie a pris le dessus sur la perfection des rondeurs.

Je m'excuse et pour cela, pardonnez-moi d'avoir cru que votre désir était de nous voir heureuses ensemble, vous et nous le plus simplement possible. De voir des concurrents du marché juste être des adversaires et pas des ennemis. Pardonnez-moi ma naïveté de m'être trompée sur ce qui était votre réelle intention.

Aidez-moi à demander pardon à Mira Cosmetic que je n'ai jamais rencontrée et qui m'avait signé aveuglement sur la base des photos que je lui ai envoyées et qui va sûrement rompre le partenariat. J'ai menti sur mon teint c'était le filtre. Tu vas sûrement m'envoyer en prison pour escroquerie et filouterie sur la marchandise.

J'en veux au photographe qui a fait ces photos. Je ne vous pardonnerai jamais assez d'avoir donné à tout le monde sur ces images son vrai teint sauf à moi. J'exige de vous que vous m'enlevez le filtre que vous n'avez mis que sur moi seule alors que nous sommes nombreuses sur ces images.



Avant de finir j'aimerais néanmoins rappeler à ceux que j'ai inconsciemment et tristement choqués que je m’appelle Muriel Blanche mais je ne suis pas blanche. Je suis noire.

Maintenant, punissez-moi, lynchez-moi, je vous en donne la liberté. Soyez cruels autant que vous pouvez. Saignez-moi, et buvez de mes larmes et de mon sang mais avant que je ne devienne qu'une âme, pardonnez-moi !