La deuxième édition de ce festival dédié aux prémices des créations de réalisateurs locaux et internationaux lancée samedi à l’IFC de Yaoundé. De la témérité.
Il en a fallu à Patricia Moune Mbede et à Sylvie Nwet, les deux promotrices du festival Yahra, pour que leur bébé voie sa deuxième sortie. Les deux femmes, téméraires donc, ont dû franchir de nombreux obstacles (financiers surtout), afin que, samedi dernier à l’Institut Français du Cameroun à Yaoundé (IFC), l’édition 2015 de leur festival soit lancée.
Les deux marraines, Aminata Diallo Glez du Burkina Faso et Mata Gabin de France, ont participé avec émotion à cette cérémonie d’ouverture. « En tant que productrice, je voudrais exhorter les opérateurs économiques à les soutenir », a suggéré Aminata Diallo Glez, plus connue au Cameroun dans la peau du personnage principal de la série Kadi Jolie.
« Il faut que les films soient vus. Pour promouvoir toutes ces œuvres elles ont un grand mérite », a déclaré Mata Gabin.
Toutes choses ayant été dites, samedi soir donc, les cinéphiles ont pu se caller confortablement dans un des sièges de l’IFC pour regarder « Mustang ». Ce film de la réalisatrice turque Deniz Gamze Ergüven embrasse avec sensibilité, drôlerie et drame la condition féminine.
Le droit d’être une jeune femme libre et pleine de vie, sans se soucier des règles. Un film frais et engagé pour dérouler ce Yahra deuxième du nom, qui court jusqu’à ce 14 novembre à l’IFC, entre projections et ateliers de formation pour jeunes cinéastes.