Les lauréats de la 4ème édition
Ils sont montés sur le podium sept fois, au cours de la soirée de gala qui marquait samedi dernier, la clôture de la 4e édition du festival International du Cinéma indépendant de Bafoussam Le ministre des arts et de la Culture, Minac, a été représenté au FICIB cette année comme l’année dernière par Dame Biloa Carole, chef service des normes et de contrôle cinématographique et M. Mintunou, sous directeur du Cinéma au ministère à Yaoundé.
Leur présence dans la ville de Bafoussam en tête d’une importante délégation de ce département ministériel, aura permis aux cinéastes et amoureux du 7e art de puiser des éléments nécessaires et de s’outiller davantage, en matière des textes régissant le secteur cinématographique qui, disons le, bat de l’ail au Cameroun, avec la fermeture des salles.
Ce que l’on peut retenir d’emblée de la rencontre d’échange de la semaine dernière entre l’équipe du ministère et les cinéastes, c’est la non maîtrise des textes. « C’est pourquoi nous tenons chaque année à organiser des conférences d’échange entre réalisateurs et cadres du ministère », La 4e édition du festival international du cinéma indépendant de la Bafoussam s’est célébrée sous le thème : « Le numérique, ses enjeux pour le Cinéma et l’Audiovisuel africain : comment l’Afrique peut-elle capitaliser l’apport du numérique en conservant ses valeurs ? ».
Ce thème également a fait l’objet de débat en compagnie des responsables du ministère des arts et de la culture. A l’heure du bilan, l’on peut se féliciter déjà pour le pari de l’organisation. Du 04 au 12 Mars, il a donc été question des projections cinématographiques sur grand écran en salle et dans le jardin de la maison du parti, village du festival, sans oublier les projections à travers certains grands carrefours de la ville.
Pour agrémenter la semaine du festival, les films seuls ne pouvant pas entretenir la foule durant tout l’évènement, l’on a eu droit à une série d’activités, avec en pole position les compétitions interscolaires, des prestations artistiques et culturelles avec pour finalités l’élection Miss et Master inter établissement Ficib 2016. Ces compétitions se sont tenues avec un engouement remarquable de la part du public. Et comme il est de tradition, la mini foire exposition n’était pas en reste.
« Notre espoir au niveau local est de réussir à convaincre les collectivités territoriales et les mécènes de nous soutenir dans ce challenge qui contribuera à donner à notre belle citée, un festival digne de ce nom, qui rivaliserait avec les grands festivals d’ailleurs », affirme la présidente du comité d’organisation. L’évènement s’est achevé le weekend dernier sur une note de satisfaction générale par une soirée de gala à la maison du parti de Bafoussam.
Le gouverneur, parrain de cette 4e édition du festival, s’est fait représenter comme à l’ouverture à la communauté urbaine le 4 Mars dernier par l’un de ses collaborateurs. Les curieux n’ont pas manqué de se demander pourquoi durant tout le festival le parrain est resté introuvable au village du festival alors qu’à l’époque quand l’Ambassadeur du Brésil parrainait on le voyait partir de la capitale avec toute sa famille pour Bafoussam et très régulièrement.
C’est sans doute la preuve que les exogènes comprennent mieux la portée de ce projet que les endogènes. Mais ce que l’on peut relever pour s’en féliciter c’est que le ministère des arts et de la culture porte à cœur ce festival qu’il a enregistré à son fichier depuis la première édition.
Toutefois, pour cette quatrième édition qui entre désormais dans les annales de l’histoire, le Cameroun s’est taillé la part du Lion en termes de prix remportés. Sur les huit prix en compétition, les cinéastes camerounais sont repartis avec sept. La Silhouette d’or du public a été remportée par Michel Kamga avec son film « Colis 2 ». La Silhouette d’or du meilleur documentaire par Lepka avec « My Africa Dream ». La Silhouette d’or meilleure animation par Tardivel et André Tapsoba du Burkina.
Abel welakwé remporte le prix de meilleur long métrage avec « Au¬delà de la déchéance ». Entretemps, Le réalisateur Richie En¬Dada sans surprise s’en sort avec la Silhouette du meilleur court métrage, grâce à son œuvre « La poudre aux yeux » qui avait déjà séduit le public depuis l’ouverture du festival.
Le prix spécial du Jury est remporté par Maspéro Bilobe Roboam dans « le Karma ». La Silhouette meilleure interprétation féminine par Olive arrey du film « The return », Tandis que Ekwalla Samy du Film « le karma » s’en est tiré avec la Silhouette d’or meilleure interprétation masculine.
