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Lutte contre le mariage précoce: Sally Nyolo offre un concert à Douala

Sally Nyolo Mariage Precoce Image Sally Nyolo et Pamela Badjogo étaient en spectacle à l’IFC samedi dernier à Yaoundé

Mon, 22 Jan 2018 Source: cameroon-tribune.cm

Des rythmes et des voix pour dire non au mariage précoce samedi dernier à l’IFC de Yaoundé. Lorsque Sally Nyolo est annoncée sur le podium, c’est le branle-bas. Pour faire fusion avec son public, elle commence par le titre « Toi et moi ».

En phase, la chanteuse de bikutsi continue avec « Kilimandjaro » en la langue de Shakespeare avec pour ambition d’encourager les hommes et les femmes à travailler ensemble pour le bien de l’humanité. « L’enfant ne vient pas au monde seul », dit-elle en guise de rappel.

Pour donner le tempo, elle enchaîne avec « One tegue sì, ma tegue yop – Tu es sans terre, je suis sans ciel – One tegue minga, ma tegue nyòm – Tu es sans femme (ou sans épouse), Je suis sans homme (ou sans époux).., une chanson aussi douce à fredonner.

Dans cette ambiance surchauffée, l’ambassadrice de bonne volonté de l’Unicef pour clôturer son show demande à toute la salle de se lever comme un seul homme pour frapper le sol des pieds. Un peu comme le faisaient les femmes, précurseurs du bikutsi au temps des ancêtres. Une manière pour l’artiste et ses fans de conjurer l’esprit du mariage précoce avec, le morceau « Semengue ».

Dans ce combat, Sally Nyolo n’est pas seule. C’est un fléau qu’on retrouve dans tous les pays du monde. Et pour la soutenir sur scène la chanteuse gabonaise, Pamela Badjogo. Loin d’être des féministes, elles ont uni leur répertoire musical pour condamner ce type de mariage.

Un public qui reprenait en chœur certains refrains comme pour approuver ce combat engagé. « Je dis non à cette condition. Je suis le fruit de mes ambitions. Je veux aller plus loin que mon adolescence », pouvait-on écouter dans le refrain de la tragédie musicale dédié au mariage des enfants. « Nous avons vu ça partout dans le monde. Réfléchissons ensemble pour l’éradiquer. Nous menons le même combat », ont confessé les deux artistes.

Dans un blues comme dans une berceuse, Pamela Badjogo, finaliste du prix RFI a fait fi des rythmes pour rendre hommage à toutes les femmes. Comment oublier ces hommes qui encouragent leurs compagnes, amies et sœurs dans leurs responsabilités respectives.

Il faut notifier que Sally Nyollo offrira des concerts et conférences-débats le 25 et 26 janvier

Source: cameroon-tribune.cm