Tirer profit de ses enfants
Il y a des mamans qui ne veulent pas attendre longtemps avant de profiter de leurs enfants. Après tout, elles les ont mis au monde pour que ces derniers arrivent à s’occuper d’elles une fois le moment venu, lorsqu’elles seront vieilles et fatiguées de travailler.
La jeune fille dont l’histoire suit ci-dessous ne le sait désormais que trop bien. Seulement, sa mère en fait de trop, à tel point qu’elle veuille se donner la mort.
« Bonjour. Je pense que je déprime malgré mes petits efforts. Chaque jour les mêmes paroles et moi qui ne cesse d'échouer j'ai juste envie de mourir. À peine j'ai connu mon homme elle me dit de lui dire qu'il doit financer le projet de construction de notre maison, j'ai très mal sérieux, je veux couper les ponts.
J'ai eu la grâce d'avoir une maman comme ma mère. Une femme aimante, elle s'occupait de nous et même des gens qu'elle ne connaissait pas. J'ai grandi dans de bonnes valeurs, on a toujours apprécié notre vie à sa juste valeur. Nous avons perdu notre père en 2012, on est resté grâce à Dieu.
Je rappelle que j'ai perdu ma sœur en 2020. Dieu a fait grâce aujourd'hui on a chacun un petit truc à faire. Le problème est que ma mère dit qu'elle ne profite pas de nous.
Elle trop pressée mais d'un autre côté je vois la souffrance dans ses yeux. Elle pleure, elle se plaint, elle demande quand est-ce qu'elle va pouvoir jouir de nous matériellement.
Elle nous accuse de ne pas lui donner de l'argent assez, elle me fait souffrir parce que moi je me bats comme je peux pour pouvoir lui donner la vie qu'elle mérite. Parfois quand je lui donne 15 000 francs, elle sous-estime, elle veut réaliser de grandes choses mais on n’a pas assez de moyens.
Je lui ai dit de garder la foi. Je vois que ma mère veut une vie pour impressionner son entourage. On est à couteaux tirés depuis des années avec cette histoire. Il y a des jours, je dois lui parler durement parce que sa pression me donne envie de tout abandonner.
J'ai pris des crédits pour essayer de quitter le pays mais tout s'est foiré. Je ne sais pas, je veux prendre une décision de m'éloigner un peu, elle a toujours des paroles du genre "je vais manger quand je serai dans la tombe ? Vous devez chaque mois m'envoyer de l'argent"…
Pourtant ma mère touche la pension de mon père, elle ne me donne pas la paix. Un jour mon frère n'avait pas encore de travail, il m'a dit un jour que s'il voit la secte il ne va pas réfléchir pour l'intégrer. Je ne comprends pas, je ne peux pas me prostituer, je ne vis que de mon minable salaire.
Je veux couper les ponts, je suis fatiguée, j'ai juste envie que quelqu'un qui vit cette situation me donne aussi des stratégies pour éviter d'être affectée. Je n'en peux plus ». Les faits se déroulent à Douala, dans la capitale économique du Cameroun.
